Annoncé chaque été sur le départ à la Juventus Turin, David Trezeguet a, cette fois, franchi le pas en août. Plus question de FC Barcelone, Arsenal, Manchester United ou du Milan AC, des destinations évoquées lors des mercatos précédents, mais un transfert à … Alicante ! Où ça ? A Alicante, une ville du sud de l'Espagne, posée au bord de la Méditerranée. Son club, Hercules, est promu en Liga cette année.
Un nouveau port d'attache qui fait moins rêver que le Barça, les Rossoneri ou le «Big Four» de Premier League. Mais à bientôt 33 ans - il les aura le 15 octobre -, le goleador franco-argentin a certainement eu moins de propositions (voire pas du tout) de la part des ténors européens. Et à Alicante, Trezeguet a retrouvé la famille de son épouse, le soleil toute l'année et, surtout, un salaire avoisinant les 2,5 millions d'euros, soit à peu près ce que l'ancien Turinois touchait en Italie.
La brèche ouverte par Saha chez les Bleus…
Le bonheur, tout simplement. Non ! Le champion du monde et d'Europe avec l'équipe de France, lui, a d'autres ambitions. Lesquelles ? Jouer encore au football et marquer des buts, par exemple ! Aux côtés du Paraguayen Nelson Valdez, du Néerlandais Royston Drenthe ou du Français Olivier Thomert, eux aussi recrutés cet été par Alicante, Trezeguet a encore faim d'émotions sportives.
Gagner au Camp Nou (0-2 lors de la dernière journée de Liga) n'est, semble-t-il, pas suffisant… L'ancien Monégasque voit plus haut. Beaucoup plus haut. En Bleu, notamment. «Si Lolo (Laurent Blanc) m'appelle, je viens tout de suite. Si je retrouve mon niveau, il peut compter sur moi. Si Louis Saha, qui a trente-deux ans, a été rappelé, je me dis qu'il y a une possibilité pour tous. Le fait que Domenech ne soit plus sélectionneur change beaucoup de choses pour moi», a assuré l'attaquant aux 71 sélections et 34 buts sous le maillot tricolore.
Une non-hiérarchie favorable à Trezeguet
Nul doute que l'ancien coéquipier du sélectionneur en équipe de France conserve une bonne image auprès de Blanc. Mais de là à être rappelé, il y a un pas. Grand ou petit, seul le nouveau boss des Bleus le sait. Même si la donne est connue de tous. Karim Benzema s'est certes montré sous un meilleur jour en Bosnie, pour autant la sélection n'a pas encore de hiérarchie bien définie en attaque. Peut-être un avantage pour «Trézégol»… Mais, d'abord, c'est à lui d'accomplir ses douze travaux avec Hercules…