Le Portugal est au plus mal. La Selecçao a mal débuté sa campagne des qualifications pour l'Euro 2012, avec un résultat nul surprenant face à Chypre (4-4) et une défaite en Norvège (1-0). Et comme si les mauvais résultats ne suffisaient pas, la sélection portugaise se retrouve sans sélectionneur depuis le limogeage de Carlos Queiroz, qui avait été suspendu 6 mois pour avoir perturbé un contrôle antidopage avant la Coupe du monde. C'est dans ce climat de crise que la Fédération portugaise de football avait fait appel à José Mourinho.
Le président de la FPF, Gilberto Madail, avait rencontré l'entraîneur du Real Madrid jeudi afin de le convaincre de diriger l'équipe pour les deux prochains matches des éliminatoires face au Danemark et à l'Islande, les 8 et 12 octobre prochains. Si le «Mou» était d'accord pour effectuer cette pige, il laissait la décision à son président. «Je n'ai pas été capable de dire non, et je lui ai remis la responsabilité de parvenir à persuader le Real, ou pas. A partir de là , je suis en dehors des décisions», a expliqué le Special One.
Trop de risques pour le Real Madrid
Finalement, le coach madrilène a donc refusé d'assurer l'intérim. «Pour une question de fierté personnelle et par passion pour le Portugal, je ne pouvais pas dire non, mais je ne peux pas dire oui non plus. Mon sentiment est que ça aurait été interprété négativement au Real Madrid. Il aurait fallu que l'accord soit total et je ne pense que cela aurait été le cas. Pour moi, l'affaire est terminée», a indiqué Mourinho. Le technicien portugais est conscient que Florentino Perez n'est pas prêt à louer sa star. «Le Real Madrid juge qu'il y a trop de risques», expliquait Marca.
Ce n'est que partie remise pour le coach des Merengue. Mourinho fait de la sélection lusitanienne son objectif dans les vingt années à venir. «Je travaillerais avec la sélection pour zéro euro. Grâce à Dieu, je ne manque pas de prestige ni d'argent. La seule chose que je pourrais en tirer serait un sentiment d'orgueil d'être à la tête de la sélection portugaise», a-t-il finalement lancé comme pour tenter de convaincre une dernière fois ses dirigeants. Le Portugal devra rapidement trouver un nouveau sélectionneur ou une autre solution pour ne pas mettre en péril sa qualification.