Sur un siège éjectable depuis la défaite lyonnaise à Bordeaux (2-0), dimanche en championnat, Claude Puel vit des jours compliqués. Et le coach rhodanien est lucide face à sa situation personnelle. «L'entraîneur est en sursis dès qu'il signe son contrat», reconnaissait Puel, ce jeudi en conférence de presse.
Mais face aux vents contraires, le toujours entraîneur de l'OL tient bon, tentant même de tirer profit de la situation. «Quand il y a une difficulté, c'est une opportunité, et un challenge à relever. C'est ce genre de caractère dans ces moments difficiles que je cherche à inculquer à mes joueurs», a insisté le technicien.
La victoire contre Sainté ou la porte !
Ses joueurs, Puel doit justement compter sur eux ce week-end. Car en cas de nouveau revers en championnat, samedi (21h), face à Saint-Etienne à Gerland, son avenir sur le banc lyonnais serait vraisemblablement scellé. Et il le sait. «On joue chez nous devant nos supporters, et on n'envisage rien d'autre que de faire un bon match, et de le gagner. Pas autre chose», a avancé Puel.
Déclaré «menaçable comme tout entraîneur de grand club» par Jean-Michel Aulas en début de semaine, l'entraîneur des Gones réfute quelconque «problème» avec son président, acceptant même que ce dernier «(défende) son club, l'institution» . Mais Puel peut-il se fier aux déclarations de JMA, qui prétendait vouloir attendre fin octobre pour faire un bilan ? Bien sûr que non !
Lippi déjà rencontré ?
Le président du septuple champion de France étudie déjà des solutions de remplacement. Un favori ? Selon les informations de Lyon Capitale, Marcello Lippi aurait les faveurs du boss de l'OL. Jean-Michel Aulas et son conseiller, Bernard Lacombe, ouvertement opposé à Puel, auraient ainsi déjeuné avec l'entraîneur italien, mercredi midi au restaurant de Paul Bocuse à Collonges-au-Mont-d'Or, près de Lyon.
Libre depuis cet été, et l'élimination de l'Italie au premier tour de la Coupe du monde, l'ancien sélectionneur de la Squadra Azzura conserve une belle cote. Lippi a non seulement connu les belles heures turinoises sur le banc de la Juventus, mais a surtout mené l'Italie au titre de championne du monde en 2006. A 62 ans, l'expérimenté technicien transalpin est à la recherche d'un nouveau challenge. Peut-être à Lyon. On en saura sûrement davantage après le derby, samedi à Gerland…