Jean-Louis Triaud disait donc vrai. Alors que Jean-Claude Dassier n'hésitait pas à affirmer l'été dernier qu'Alou Diarra souhaitait rejoindre l'Olympique de Marseille, le président des Girondins de Bordeaux affirmait lui le contraire. Le joueur, quant à lui, préférait rester muet sur la question. Mais cette semaine, l'international tricolore est revenu sur son transfert manqué chez les champions de France.
Alors qu'on croyait qu'il n'avait pas rejoint l'OM parce que le club phocéen était incapable de sortir les 7,75 millions d'euros exigés par les Marine et Blanc, l'ancien Lyonnais avait en réalité décidé de rester une saison de plus en Gironde. «Je ne voulais pas spécialement partir pour l'OM en laissant le club dans la difficulté, a expliqué Diarra sur RTL. Je savais que le club n'avait pas forcément anticipé mon départ. Le fait de relever ce challenge de retrouver l'Europe avec Bordeaux m'intéressait aussi. Mon désir, c'est de remonter la pente avant un éventuel départ. C'est aussi un challenge personnel.»
«Le meilleur choix était de rester à Bordeaux»
«Cela a été une décision difficile à prendre, j'ai pris le temps de l'analyser, a poursuivi le capitaine girondin. Pour moi, le meilleur choix était de rester à Bordeaux, je me suis remotivé pour refaire une saison comme celles que j'ai vécues ici dernièrement. Concernant l'équipe de France, je savais très bien que j'avais moins de visibilité sans la coupe d'Europe à Bordeaux, mais j'avais la stabilité pour moi, et un sélectionneur qui me connaît et qui sait ce que je sais faire. A moi de bien me comporter avec Bordeaux désormais pour garder ma place chez les Bleus.»
Une place que Diarra possède toujours à l'heure actuelle. Titulaire et capitaine en Bosnie, le Bordelais a grandement contribué au joli succès ramené par l'équipe de France (0-2). Et comme Laurent Blanc n'hésite pas à clamer haut et fort que les Bleus présents en ex-Yougoslavie ce jour-là ont forcément pris de l'avance sur leurs concurrents, l'ancien Lyonnais n'a pas à regretter son choix pour le moment.