Quelle mouche a piqué Jean-Michel Aulas ? La semaine dernière, le président de l'Olympique Lyonnais regrettait d'avoir encore à monter régulièrement au front pour défendre son club. Mais alors que rien ne l'oblige à le faire, le patron des Gones a décidé de défendre bec et ongles son OL. Quand L'Equipe sort un papier faisant état de possibles propos désobligeants de Cris à l'égard de Claude Puel – «Il est nul le coach !», pour ceux qui seraient passés à côté – JMA voit rouge.
Le président lyonnais sort de ses gonds, s'en prend à la presse et son éthique et finit par insulter Vincent Duluc, l'auteur de l'article qui en dévoile un peu plus sur les coulisses du club rhodanien, d'«enfoiré». Quelques minutes auparavant, vexé de s'être fait chambrer par un supporter dans les tribunes du Parc des Sports d'Avignon, lors du match nul des Gones contre l'ACA dimanche (1-1), Aulas avait alors donné une gifle à cet individu pas très malin non plus.
«La Coupe de la Ligue n'a aucun intérêt»
Sous pression, le président lyonnais a perdu le contrôle de ses nerfs. S'il continue, Aulas se fera bientôt appeler Lucky Luke dans la capitale des Gaules. Car le dirigeant rhodanien tire plus vite que son ombre actuellement. Alors que son équipe s'apprête à affronter le Paris Saint-Germain demain mercredi en 8e de finale de la Coupe de la Ligue, Aulas a anticipé une élimination prématurée en affirmant tout simplement que cette compétition était inutile pour un club comme l'OL.
«La Coupe de la Ligue n'a aucun intérêt pour les clubs comme Lyon, Marseille ou Auxerre, qui jouent une compétition tous les trois jours et qui ont de nombreux internationaux, a fait savoir le président des Gones dans les colonnes du Parisien. J'ai toujours été et je serai toujours pour la suppression de la Coupe de la Ligue, qui est une injure à la gestion du calendrier. Ce qui ne nous empêchera pas de jouer ce match à fond pour d'autres raisons...» La position d'Aulas vis-à -vis de cette compétition peut se comprendre. Mais quand ses troupes soulevaient le trophée en 2001, le président lyonnais était alors loin de cracher dans la coupe…