Après l'Arles-avignonnais Michel Estevan, Pablo Correa sera-t-il le deuxième entraîneur de Ligue 1 à rendre son tablier cette saison ? 17e avec quatorze points pris en douze matchs et seulement une longueur d'avance sur les deux premiers relégables, Nancy a déjà perdu cinq de ses six matchs à Marcel Picot en championnat et pointe à la dernière place du classement à domicile. Si certains ont vite fait de placer cette statistique sur le dos de la pelouse synthétique installée l'été dernier, Correa ne se cache pas derrière une excuse en plastique.
Correa se pose des questions
Humilié (0-4) par Monaco dimanche, l'entraîneur du club lorrain se «pose des questions. Je ne le cache pas. Peut-être que mon message ne passe pas. C'est à moi de savoir si je dois m'arrêter. Je ne sais pas» , a-t-il lancé après la rencontre. «Il faut chercher un peu partout pour comprendre cette défaite, pas seulement chez les joueurs» , a-t-il ajouté. S'il pointe du doigt ses troupes, accusées d'avoir un mental trop friable, le natif de Montevideo sait bien qu'il est de sa responsabilité de corriger le tir.
Mais il avoue aussi ne pas savoir encore comment, ne pas avoir trouvé les mots justes pour enrayer la spirale négative. Aux commandes de l'ASNL depuis 2002 après y avoir joué de 1995 à 2000, Correa est peut-être tout simplement arrivé au bout du chemin sur le banc nancéien. A moins que ses propos ne lui servent à sonder indirectement ses joueurs. Mais à en croire l'ancien de la maison, Abdeslam Ouaddou, qui a dû quitter le club l'été dernier suite à un différent avec son entraîneur, les joueurs ne peuvent pas parler car ils ont trop de pression…