C'est bien simple, tout le gotha européen a un oeil sur Eden Hazard. D'Arsenal au Real Madrid, en passant par Liverpool, Manchester United et le Barça, tous les meilleurs clubs du Vieux Continent ont coché le nom du jeune attaquant lillois (19 ans) sur leurs tablettes. Chelsea s'est même risqué à faire une offre l'été dernier, avant de se voir répondre une fin de non-recevoir par les dirigeants nordistes.
Pour éviter de discuter inutilement, Lille avait ainsi placé la barre à 30 millions d'euros pour le meilleur espoir de Ligue 1 en 2009 et 2010. Une coquette somme qui fait réfléchir à deux fois, même pour un talent brut. Avec de nombreux jeunes prometteurs, la fermeté du club formateur aurait pu virer au clash, ou tout au moins aux dissonances dans la communication. Pas là . Hazard a accepté la décision du Losc, mieux il l'a soutenue et prolongé d'une année supplémentaire, soit jusqu'en juin 2014.
«Pourquoi pas rester à Lille ?»
Comment expliquer cette attitude réfléchie ? Comment Hazard a-t-il fait pour rester insensible aux sirènes des grands d'Europe ? Epanoui. La réponse tient en trois syllabes. Né à La Louvière et ayant fait ses classes à Tubize, le jeune Diable rouge n'est pas dépaysé à Lille. A moins d'une centaine de kilomètres du domicile familial en Wallonie, en Belgique francophone.
Alors pourquoi partir trop vite ? Hazard, lui, n'est pas pressé. «Je n'ai pas du tout envie de partir en janvier, et pourquoi pas rester ici ?», répond ce vendredi la pépite lilloise dans les colonnes de L'Equipe. Après seulement deux saisons et demie pleines dans le Nord, il ne ressent pas encore le besoin de mettre fin à l'aventure. Mieux, Hazard se verrait bien évoluer avec le club. «J'ai envie de découvrir le grand stade (livraison prévue en 2012, N.D.L.R.). Si on dispute la Ligue des Champions, ce sera un élément important de ma réflexion», précise le Belge.
Sa famille soutient son choix
A Lille, si on se refuse évidemment à tous pronostics, on se féliciterait de conserver le joyau quelque temps encore. «On va tout faire pour grandir avec lui», assure le président Michel Seydoux dans L'Equipe. Récemment, dans un reportage pour Canal+, la mère du joueur déclarait : «Eden, ce qu'il aime, c'est le jeu. Le terrain, les matchs et les supporters… Il serait malheureux en étant remplaçant dans un grand club !» Pourquoi tenter le diable alors ? Pour cela, le Belge a tout l'avenir devant lui…