Vexés d'avoir été éliminés au premier tour de votes avec seulement deux voix, les Anglais (médias, politiques…) multiplient les attaques frontales à l'encontre de Joseph Blatter depuis que la FIFA a choisi de confier la Coupe du monde 2018 à la Russie plutôt qu'à la maison mère du football. Ce jeudi, le président de l'instance internationale du football a répondu à ses détracteurs lors d'une interview accordée à l'hebdomadaire suisse Weltwoche.
Mercredi, le premier ministre David Cameron en personne avait accusé la FIFA d'avoir rompu ses promesses en ne votant pas pour l'Angleterre. «Il n'y a pas de corruption systématique à la FIFA. C'est un non-sens. Nous sommes financièrement sains et clair. C'est comme les allégations que j'ai acheté 30 votes, il y a douze ans» , a-t-il répondu, affirmant que la FIFA fait tout ce qui est en son pouvoir pour sanctionner les dirigeants qui ne respectent pas les règles.
Blatter déplore l'arrogance du monde occidental
Selon Cameron, la candidature anglaise avait pourtant fait ce qu'il fallait pour s'adjuger la majorité des votes. La preuve que les inventeurs du football ne sont pas les derniers à exercer des pressions sur les éminences de la FIFA... «J'ai été surpris par toutes les réclamations anglaises après la défaite. L'Angleterre, parmi tous les peuples, est la patrie du fair-play. Certains se montrent désormais de mauvais perdants» , a constaté Blatter.
Après tout, pourquoi la Russie ne pourrait-elle pas organiser le Mondial ? «Pourquoi aurions-nous tort d'introduire le football dans des régions où ce sport présente un potentiel (de développement) qui dépasse le cadre du sport ? Certains ne peuvent tout simplement pas supporter que l'on donne à d'autres une chance de changer» , a-t-il ajouté, allant même jusqu'à déplorer «l'arrogance du monde occidental de sensibilité chrétienne.» Malgré l'incitation de la presse anglaise, Blatter a conclu en précisant qu'il n'avait pas l'intention de démissionner. Mais personne n'en doutait…