Le 20 novembre dernier, Montpellier s'imposait à Nice 1-0. Après la rencontre, les journalistes avaient droit à une nouvelle sortie théâtrale de Louis Nicollin. A ceux qui disent que le championnat de France perd de sa valeur, le président du MHSC leur «pissait à la raie». Le dirigeant héraultais se laissait ensuite aller en qualifiant de «clowns» les membres du Conseil national de l'éthique.
Convoqué devant le CNE en ce début de semaine, Loulou a dû s'expliquer. Si Jean-Michel Aulas, lui aussi appelé à la barre, a pris fait et cause pour son homologue montpelliérain, allant même jusqu'à déclarer que ce dernier l'avait fait «marrer» , Nicollin s'est lui déballonné devant le Conseil national de l'éthique. Oui, vous avez bien lu, le fort en gueule du MHSC, qui a pris deux mois de suspension avec sursis pour ses propos, s'est dégonflé et a fait profil bas !
«Je vais essayer de faire gaffe aux mots que j'utilise»
Alors qu'on s'attendait à ce qu'il en remette une couche sur les «clowns» du CNE, Nicollin a joué la carte de l'apaisement. «Je me suis excusé. Je regrette d'avoir dit des mots désagréables à la commission, alors que ce sont des gens qui font leur boulot. Il y a un bon président, mais ce n'est pas pour "lécher" que je dis ça, s'est défendu le président de Montpellier sur RMC. Il faut que je fasse plus attention.»
«Je vais essayer de faire gaffe aux mots que j'utilise, a poursuivi Nicollin. Si je vais arrêter de parler ? Je ne sais pas. Je ne sais pas si ça vous (les journalistes, ndlr) manquerait. En tout cas, il n'y a personne qui a fait une pétition pour me faire taire.» Pour employer une expression qu'il n'aurait pas reniée, on peut dire que Loulou a «baissé son pantalon» devant le CNE. Vraiment surprenant de sa part.