Depuis jeudi, Rod Fanni est un joueur de l'Olympique de Marseille. Pourtant, les négociations ont traîné en longueur pendant plusieurs jours en raison d'un désaccord sur les prétentions salariales du latéral droit. Alors que les Marseillais peinaient à concrétiser le transfert, après avoir écarté la menace Liverpool, Lyon surgissait de nulle part et se renseignait sur le dossier auprès de la formation bretonne. Un coup pour rien puisque l'international français souhaitait bien rejoindre le club phocéen.
Mais pourquoi le club rhodanien est-il venu concurrencer l'OM ? Ce n'était pas le but de la manoeuvre selon Jean-Michel Aulas. «Nous étions en contact avec Rod Fanni l'an dernier. Il y a eu des discussions. On s'était mis d'accord avec lui. Mais on n'a pas réussi à le faire avec Rennes. Donc je connaissais à peu près le montant du contrat qu'il souhaitait. Et comme on est en train de prolonger Reveillère, j'avais besoin d'avoir des éléments de comparaison. De manière à faire en sorte qu'il y ait une cohérence par rapport à un latéral droit international dans un grand club français comme Lyon ou Marseille», a expliqué le patron lyonnais au micro de RMC.
La ruse de JMA
Un simple renseignement pour comparer avec les prétentions salariales d'Anthony Réveillère en vue de sa prolongation de contrat ? Rusé, le président de l'OL. Difficile de croire l'explication de JMA, qui savait très bien que Marseille se présenterait avec une défense décimée face à son équipe dimanche prochain. Privé de Cesar Azpilicueta, Edouard Cissé, Stéphane Mbia et sûrement de Souleymane Diawara, Didier Deschamps priait sans doute pour l'arrivée rapide d'un défenseur supplémentaire.
Il est fort probable qu'Aulas souhaitait jeter le trouble dans la tête du Rennais, afin de repousser la signature et qu'il ne soit ainsi pas qualifié pour la 18e journée de Ligue 1. Le patron du club rhodanien aurait ainsi perturbé les plans des dirigeants olympiens avant le choc tant attendu entre Marseille et Lyon. Malin, mais cela n'a pas fonctionné. Aulas a décidément plus d'un tour dans son sac pour déstabiliser ses adversaires.