le 19/12/2010 à 09h41

Le PSG préfère ne pas polémiquer

L'action de la discorde : Sessègnon au sol, Monaco continue à jouer.
En égalisant en fin de match samedi soir, alors que Sessègnon était à terre, Monaco a provoqué la colère des Parisiens et d'Antoine Kombouaré, qui s'en est même pris à Guy Lacombe suite à ce but. Mais après le match, l'entraîneur du PSG a su avaler sa déception et préfère ne pas polémiquer.

88e minute : Paris mène 2-1. Alors que Sessègnon est à terre, Monaco, par l'intermédiaire de Niculae, égalise (2-2). Sur le terrain, les Parisiens en veulent à M. Jaffredo de ne pas avoir arrêté le jeu. Sur son banc, Antoine Kombouaré est lui furieux. Au coup de sifflet final, l'entraîneur parisien ira même jusqu'à interpeller Guy Lacombe pour lui demander pourquoi il a indiqué à ses joueurs de continuer à jouer. Un échange musclé se produit dans les couloirs du Parc des Princes ramenant aux vestiaires.

«Il (Sessègnon) n'arrête pas de simuler aussi !», lâche alors l'entraîneur monégasque. «Et toi, tu n'arrêtes pas de pleurer !», rétorque Kombouaré. Finalement, l'échange d'amabilités s'arrête là et le calme revient vite. Un peu plus tard dans la soirée, Lacombe ne changeait pas de discours. Pour lui, l'arbitre a bien fait de laisser le jeu se poursuivre, d'autant que Sessègnon s'est par la suite relevé sans aucun problème.

«L'arbitre a pris la bonne décision»

«Mes joueurs ont senti que le joueur simulait. Ils ont traité le jeu comme le demande le corps arbitral. Je comprends que les Parisiens soient en colère, mais il y en a marre des simulations, ça pollue le football. L'arbitre voit qu'il simule, il laisse jouer, c'est normal. Ca ne me déplairait pas de voir la commission d'éthique traiter les simulations», a réagi le technicien aveyronnais.

De son côté, Kombouaré, après avoir avalé sa déception, préférait finalement ne pas polémiquer et finissait même par se montrer beau joueur. «Stéphane Sessègnon prend un coup, il est au sol, et l'arbitre décide de laisser continuer le jeu. C'est le seul qui décide, le but est valable, reconnaissait le Kanak. On attendait tous qu'il siffle, parce qu'on est diminué avec un joueur en moins, mais on aurait pu dégager en touche, aussi. Tant que l'arbitre n'a pas sifflé, il faut se battre, assurer les marquages, jouer jusqu'au bout. On est frustrés parce qu'on attend de l'arbitre qu'il siffle, mais il a pris la bonne décision puisque Stéphane n'est pas blessé.»

La frustration était avant tout ailleurs chez Kombouaré : «Je suis plus frustré parce qu'on a eu les situations pour tuer le match avec un troisième but. Ruffier fait encore un très bon match. Nous, on a été maladroits, peut-être que le terrain ne nous a pas aidés.» Et le PSG laisse encore une fois passer l'occasion de s'emparer de la tête du classement. Même provisoirement.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 19/12/2010 à 09h41
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