Stéphane Sessègnon est plus que jamais décidé à quitter le Paris Saint-Germain cet hiver. Alors qu'il pouvait rejoindre le reste de ses coéquipiers actuellement en stage au Maroc, le milieu de terrain béninois préfère s'entraîner seul à l'INSEP, histoire de se maintenir en condition en vue d'un transfert.
Plutôt que de se sentir un peu plus offensé encore, Antoine Kombouaré fait preuve d'une étonnante clémence à l'égard de l'ancien Manceau. «On est bien sûr déçus de ne pas le voir et j'espère qu'il va revenir à la raison. De toute façon, je l'attends. Si ça doit prendre deux semaines ou trois, je serai patient», a confié le Kanak à RMC.
Sessègnon contraint de revoir ses plans ?
Problème, Sessègnon encourt de graves sanctions en prenant la décision de s'entraîner à l'écart du groupe. Selon la charte du football professionnel, le club de la capitale a le droit de retirer un 30e du salaire du joueur par jour de retard à l'entraînement. Ce mardi, nous en sommes déjà à trois. Mais le PSG pourrait même aller plus loin. Si le Béninois persiste à sécher l'entraînement collectif, les dirigeants parisiens pourraient demander au bout de dix jours à la Ligue de suspendre purement et simplement le contrat du milieu de terrain.
Le PSG n'a pas l'intention d'en arriver à ce stade aujourd'hui. Mais si Sessègnon n'y met pas rapidement du sien, la question d'une décision à prendre se posera inévitablement pour la formation francilienne. Et à ce petit jeu, l'ancien Manceau pourrait bien y être perdant. Avec la suspension de son contrat, il ne sera plus payé. Et le PSG pourrait faire durer la situation tant que le joueur ne décide pas de revenir s'entraîner avec le groupe.
Pour Paris, ça peut être l'occasion de prouver que c'est le club qui décide, et non un joueur. Sportivement, le PSG n'a pas spécialement besoin de Sessègnon, qui n'a rien apporté lors de la première partie de saison, et financièrement, la vente du joueur ne devrait pas rapporter plus de 5 ou 6 millions d'euros. Une somme dont le PSG peut se passer pour le moment. Autrement dit, Sessègnon devrait peut-être se méfier lorsque son club affirme qu'il ne s'en séparera pas en janvier.