José Mourinho est un homme confiant. Et il le fait savoir. Opposé à Lyon en huitièmes de finale de la Ligue des Champions (le 22 février à Gerland, le 16 mars à Bernabeu), l'entraîneur du Real Madrid n'a aucun doute. Pour lui, les Merengue vont éliminer l'OL, comme il l'a expliqué en conférence de presse.
«J'ai beaucoup de respect pour Lyon, une équipe qui n'a jamais perdu contre le Real et qui l'a éliminé la saison dernière. Mais je suis convaincu que nous allons l'éliminer en huitième de finale de la Ligue des Champions» , a-t-il programmé. Comment un entraîneur peut-il se montrer aussi confiant, alors même que son équipe n'a jamais battu l'OL, n'a pas passé le cap des huitièmes de finale depuis la saison 2003-04 (quart de finale contre Monaco) et vient sans doute de faire une croix sur le championnat ?
Une confiance de façade
En effet, le Real présente des failles que les Lyonnais pourraient une nouvelle fois exploiter, comme ils avaient su le faire l'année dernière au même stade de la compétition. Des failles psychologiques en particulier, si l'on en croit Mourinho lui-même. Avec sept points de retard sur le Barça qui n'a laissé filer que cinq points depuis le début du championnat, le Real aura du mal à revenir. A moins de battre les Blaugrana lors du Clasico retour, ce qui n'est pas gagné d'avance…
Les hommes de José Mourinho restent sur une victoire, un nul et une défaite en trois matchs de Liga, une période entrecoupée par plusieurs tours de Coupe du Roi. Selon l'entraîneur madrilène, la cadence imposée par le calendrier a été fatale à son équipe. «Jouer neuf matchs en un mois n'est pas un problème pour des joueurs qui y sont accoutumés. Mais ce n'est pas vrai pour mes joueurs» , a-t-il lancé.
Mourinho parle d'un blocage psychologique
«Parce que depuis plusieurs années, Madrid est éliminé de la Coupe au premier ou au deuxième tour, pareil en Ligue des champions» , a-t-il plaidé. Or, cette saison, le Real est bien parti pour se qualifier pour la finale de la Coupe du Roi après sa victoire (0-1) à Séville en demi-finale aller. Mais pour Mourinho, le problème n'est pas tant physique que mental. «La fatigue n'est pas physique, car des joueurs de ce calibre sont prêts à jouer un match tous les deux jours. Mais il faut plus, d'un point de vue psychologique, pour s'y habituer» , a ajouté The Special One.
Prochain match pour les coéquipiers de Karim Benzema : mercredi à Santiago Bernabeu, avec la demi-finale retour de la Coupe du Roi face au FC Séville. En attendant le retour de la Ligue des Champions, l'assurance affichée par Mourinho ne devrait pas manquer de stimuler les Lyonnais qui ne seront pas favoris pour un sou et n'auront donc aucune pression…