le 11/05/2011 à 15h26

FIFA : nouvelle affaire de corruption, la Conmebol se défend

L'attribution du Mondial 2018 à la Russie fait encore jaser
Un nouveau scandale pourrait bien encore secouer la Fifa. David Triesman affirme que certains membres du comité exécutif auraient demandé des rétributions en échange de votes lors du processus de désignation du pays hôte pour la Coupe du monde 2018, attribuée à la Russie. Visée, la Confédération sud-américaine a tenu à réagir.

L'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, a fait couler beaucoup d'encre. Un choix qui avait étonné de nombreux observateurs alors que certains projets semblaient bien plus aboutis. Les doutes suscités par ces désignations ont pris une nouvelle tournure puisque l'ancien patron de la candidature anglaise pour le Mondial 2018, David Triesman, accuse certains membres de la Fifa d'avoir monnayé leur vote.

Parmi les personnes visées se trouvent Nicolas Leoz (président de la Confédération sud-américaine), Jack Warner (président de la CONCACAF) et Ricardo Teixiera (président de la Fédération brésilienne). Alors que Leoz aurait réclamé un titre de noblesse, Warner aurait demandé environ 2,8 millions d'euros, rien que ça... Autant dire que cela ne devrait pas améliorer l'image de la Fifa, déjà touchée par une affaire de corruption en octobre 2010, avec la suspension de six officiels.

Triesman qualifié d'imposteur

Si Triesman compte remettre des preuves à la Fifa, la Confédération sud-américaine (Conmebol) n'a pas tardé à réagir, qualifiant l'ancien président de la fédération anglaise «d'imposteur sans aucune crédibilité. Il essaye de masquer son fiasco avec de fausses accusations qui ne sont étayées d'aucune preuve. Ces gens ne peuvent concevoir que l'on dise non à l'Angleterre», a déclaré le porte-parole de la Conmebol, Nestor Benitez.

De son côté, Sepp Blatter s'est dit choqué par ces nouvelles révélations. «Si c'est vrai, je me battrai contre cela. Je me bats pour la Fifa, pour assainir la Fifa», a-t-il réagi. Et l'affaire est sans doute loin d'être terminée puisque le Sunday Times assure que le vice-président de la Fifa, Issa Hayatou, et l'Ivoirien Jacques Anouma auraient obtenu 1,5 million de dollars pour leur vote en faveur du Qatar. Reste à savoir comment sera réglée cette affaire alors que l'élection du nouveau président de la Fifa aura lieu le 1er juin prochain.

Par Romain Rigaux, le 11/05/2011 à 15h26
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