le 29/05/2011 à 10h38

Abidal, du cauchemar au rêve

Eric Abidal, brassard au bras, soulève la Ligue des Champions.
Opéré d'une tumeur au foie le 17 mars dernier, Eric Abidal, titulaire surprise sur le côté gauche de la défense du Barça samedi soir, était le premier Barcelonais à soulever la Ligue des Champions dans les tribunes de Wembley. Les habituels capitaines, Xavi et Carles Puyol, ont accordé un immense privilège au Français.

On attendait Carles Puyol titulaire sur le côté gauche de la défense du FC Barcelone samedi soir face à Manchester United en finale de la Ligue des Champions. Josep Guardiola lui a finalement préféré Eric Abidal. Le Français a parfaitement tenu son rang. On en oublierait presque qu'il y a un peu plus de deux mois, le Français était opéré d'une tumeur au foie. C'était le 17 mars dernier.

On ne savait même pas alors si l'ancien Lyonnais allait pouvoir retrouver les terrains. Contre toute attente, l'international tricolore s'est très vite rétabli. Même son entraîneur, qui craignait pour sa santé, a souvent dû le freiner ces dernières semaines. Mais Abidal avait un objectif : disputer cette finale à Wembley. Un objectif atteint et un contrat bien rempli pour le Français, qui n'a laissé aucun répit à Valencia dans son couloir gauche.

«Ce geste nous rend un peu plus forts»

Preuve que le Barça est plus qu'un club, on a vu Carles Puyol, avec la complicité de Xavi, les deux capitaines habituels, serrer le brassard de capitaine sur le bras gauche d'Abidal peu après le coup de sifflet final. L'ex-Monégasque a donc eu l'immense privilège de soulever le premier le trophée dans les gradins de Wembley. Un moment inoubliable.

Un geste immédiatement salué par Guardiola après le match : «C'est une idée de Carles qui a lui aussi beaucoup souffert ces trois derniers mois. Tu peux gagner ou perdre, mais là, c'est une question de qualité humaine. Ce geste honore Carles, et rien que ce geste nous rend un peu plus forts.» Plus qu'un club on vous dit. Et après cette fin de saison héroïque, Abidal ne sera plus jamais un joueur comme les autres.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 29/05/2011 à 10h38
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