Le spectacle a été gâché mercredi soir. Le match retour de la Supercoupe d'Espagne entre le FC Barcelone et le Real Madrid (3-2) s'était pourtant déroulé sans véritable polémique, offrant une belle rencontre, mais un tacle de Marcelo sur Cesc Fabregas dans les derniers instants a fait monter la température. Une bagarre a alors éclaté provoquant l'expulsion de Mesut Özil et David Villa.
Le Barça se lâche sur Mourinho
Si les Madrilènes sont les principaux visés pour expliquer cette ambiance délétère depuis plusieurs Clasicos, l'attaquant barcelonais n'aurait pas eu que des paroles tendres pour l'international allemand. «J'ai commencé à m'énerver parce que je défendais ma religion. David Villa a insulté l'Islam», a expliqué Özil dans les colonnes du quotidien As. Si ces accusations étaient confirmées, Villa pourrait bien faire l'objet d'une lourde sanction.
En attendant, c'est José Mourinho qui en prend pour son grade. L'entraîneur du Real n'est pas épargné par les critiques depuis deux jours après avoir mis le doigt dans l'oeil de l'entraîneur adjoint du Barça. «Mourinho détruit le football espagnol. Les gens cherchent des coupables, ce sont les Madrilènes», a déclaré Gerard Piqué. «La vérité, c´est que son comportement est pathétique. C'est lamentable», a lâché Xavi. «Mourinho est un fléau pour le football espagnol», indique pour sa part le vice-président du club catalan Carles Vilarrubi.
L'image du Real devient déplorable
La presse espagnole n'est guère plus tendre avec le Special One. «Ces progrès significatifs dans le jeu souffrent d'une régression, toutefois, à chaque fois que Mourinho ouvre la bouche», lance Marca. Même son de cloche du côté de As. «Pendant que le Barça donne une image de délicatesse et de beau jeu, le Real se donne une image d'équipe féroce, intimidante et fauteuse de trouble. Il est temps que Florentino y réfléchisse sérieusement, parce que ça devient grave», explique le directeur de la rédaction du quotidien, Alfredo Relano.
Justement, du côté des Merengue, le comportement de Mourinho commencerait à agacer le président Florentino Perez, qui tient à préserver l'image de la Casa Blanca. Avant que le match ne dégénère, le Mou a pourtant prouvé qu'il pouvait poser des problèmes aux champions d'Espagne, mais son comportement devra changer. «En tant que madridiste, je ressens de la honte», a lâché l'ancien attaquant madrilène Fernando Morientes. Alors que l'image du Real se dégrade, obtenir un titre semble déjà obligatoire pour redorer le blason du club.