Le FC Barcelone ne supporte plus José Mourinho. Après le match retour de la Supercoupe d'Espagne (3-2) mercredi, l'entraîneur du Real Madrid avait été vivement critiqué. Le Special One «détruit» et est «un fléau pour le football espagnol», pouvait-on entendre du côté du Barça. Accusé d'avoir mis un doigt dans l'oeil de l'entraîneur adjoint barcelonais Tito Vilanova, le technicien portugais ne cède pas et ne présentera pas ses excuses.
«José n'a pas à s'excuser»
Si ses provocations agacent, le coach madrilène ne compte pas pour autant changer et fait passer le Real avant son image personnelle. «José n'a pas à s'excuser, pour rien. Il a fait face pour défendre le Real Madrid. Il n'a pas peur de sacrifier son image personnelle pour le club. Ce que pense la presse lui est égal, seul lui importe l'esprit madridiste», a déclaré son porte-parole Eladio Parames dans El Mundo. Pas sûr cependant que le président madrilène Florentino Pérez apprécie l'image actuelle donnée par sa formation.
Cette saison, le patron des Merengue attend plus qu'une Coupe du Roi et devra une nouvelle fois composer avec l'attitude de Mourinho, qui n'a visiblement pas l'intention de changer pour plaire aux Catalans. Si les résultats suivent, Pérez l'acceptera, dans le cas contraire cela pourrait être une toute autre histoire...
S. Cazorla - «la situation au sein de la sélection est limite»
La tension ne devrait donc pas redescendre pour les prochains Clasicos, surtout après la bagarre qui a éclaté en fin de rencontre mercredi dernier. Une nouvelle fois, cette atmosphère pesante est inquiétante pour la sélection espagnole, qui compte de nombreux joueurs évoluant dans les deux formations. Championne du monde et d'Europe en titre, la Roja est-elle en danger à cause du Clasico ?
Le milieu de terrain international espagnol de Malaga, Santiago Cazorla, ne cache pas son inquiétude. «La situation au sein de la sélection est limite. On a beau faire, ces problèmes, s'ils continuent, vont finir par avoir un impact sur les relations au sein du groupe. L'ambiance est bonne. Mais si ces problèmes perdurent, cela va finir par avoir une influence et cela peut au final porter préjudice au groupe», a-t-il confié au quotidien la Nueva Espana. Les prochains matchs face au Liechtenstein et à la République tchèque en éliminatoires de l'Euro 2012 seront à suivre avec attention.