le 04/09/2011 à 12h22

EdF : Benzema-Nasri, destins croisés

Benzema et Nasri ne connaissent pas la même réussite en Bleu.
Quand l'un était critiqué par Laurent Blanc il y a un an, il choisissait de se taire et travailler dur. Quand c'est au tour de l'autre d'être dans le viseur du sélectionneur, il lui fait savoir qu'il préférerait avoir des explications en tête à tête. Aujourd'hui, Karim Benzema est le leader naturel des Bleus. Samir Nasri est lui de plus en plus contesté en sélection…

Il y a un an à la même époque, Laurent Blanc avait un certain Karim Benzema dans le collimateur. L'entraîneur des Girondins de Bordeaux, qui venait de succéder à Raymond Domenech à la tête de l'équipe de France, avait bien conscience du potentiel de l'attaquant du Real Madrid, mais savait aussi que l'ancien Lyonnais n'était pas dans les meilleures dispositions pour réussir.

Blanc n'hésitait notamment pas à se plaindre publiquement des quelques petits kilos en trop de Benzema. Plutôt que de se lamenter sur son sort ou d'en vouloir au sélectionneur, l'avant-centre des Merengue avait saisi le message et mis les bouchées doubles à l'entraînement. Résultat, l'attaquant des Bleus a retrouvé son poids de forme et se goinfre maintenant… de buts, tant avec le Real qu'en sélection, où il a fait grimper son score à 13 unités vendredi dernier en Albanie.

«Moi, quand on me critique, je reste dans mon coin, je travaille»

Benzema maintenant au top, Blanc a décidé de s'occuper du cas Nasri. Là aussi, le sélectionneur attend beaucoup de son meneur de jeu. Beaucoup plus que ce qu'il montre depuis quelques matchs maintenant en équipe de France. Même recette, même succès ? Pas vraiment. A l'inverse du Madrilène, le nouveau joueur de Manchester City n'apprécie pas lui d'être critiqué publiquement et l'a ouvertement reproché à son sélectionneur, lequel lui a poliment répliqué que c'était sur le terrain que la réponse devait être apportée.

En Albanie vendredi, Nasri n'a pas particulièrement brillé. Nombreuses sont les voix à s'élever aujourd'hui, notamment chez les anciens de la sélection, pour fustiger l'attitude de l'ex-Marseillais. Blanc, auquel on reproche de ne pas avoir tapé du poing sur la table, a décidé de ne plus parler des cas individuels. Interrogé au sujet de son coéquipier chez les Bleus, Benzema laisse lui clairement entendre que Nasri n'a peut-être pas adopté la bonne attitude.

«On est tous différents. Moi, quand on me critique, je reste dans mon coin, je travaille, rappelle l'attaquant madrilène. Moi je ne suis pas là pour régler le problème Nasri. Il essaye, il tente, et s'il avait marqué vendredi, on n'aurait pas parlé de tout ça.» Peut-être, il n'empêche que les sceptiques sont encore nombreux. Nasri aura probablement une autre chance de les faire taire mardi en Roumanie.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 04/09/2011 à 12h22
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