«Un footballeur, ex-taulard, râlant contre les célébrités, roi de la philosophie du football, père aimant et voyou violent, le tout en un.» Voilà comment se définissait lui-même Joey Barton il n'y a pas si longtemps encore. Mais aujourd'hui, le milieu de terrain anglais, prêté à l'OM par les Queens Park Rangers, ne veut plus de cette image de «bad boy» .
«Les gens me sous-estiment. J'ai été en prison, quand je suis sorti, les gens ne disaient pas que j'étais un mauvais joueur, mais que j'étais fou. Ok, c'est vrai, j'ai fait des choses stupides. Mais j'ai 30 ans et j'ai peut-être été impliqué dans cinq ou six incidents. Soit j'étais saoul, soit ça a duré une minute ou deux... Moi, là d'où je viens, ça marche comme ça. Si je frappe quelqu'un, le minimum que j'attends, c'est qu'on me frappe en retour ! Mais je n'aime pas me battre, je ne suis pas un bagarreur», assure l'Anglais dans les colonnes de L'Equipe.
Dabo défiguré
A maintenant 30 ans, Barton peut-il vraiment se racheter une conduite ? Seul le temps nous le dira. Car il est difficile, aujourd'hui, de croire que l'Anglais n'est effectivement «pas un bagarreur». Et ce n'est pas la première fois qu'il assure vouloir changer. Plusieurs de ses adversaires, et même ses partenaires, tremblent encore à l'idée d'évoquer leurs souvenirs de la nouvelle recrue de l'OM.
Parmi ses plus célèbres «coups d'éclat» , en 2004, Barton écrase un cigare dans l'oeil d'un jeune joueur de Manchester City. En 2007, l'Anglais s'en prend à un autre de ses coéquipiers : le Français Ousmane Dabo, qu'il défigure littéralement après un tacle de ce dernier. Ce qui vaudra à Barton 30.000 euros d'amende et quatre mois de prison avec sursis.
Suspendu aussi en France ?
Quelques mois plus tard seulement, l'Anglais, complètement ivre, se défoule sur deux hommes dans les rues de Liverpool. La sanction tombe : six mois de prison ferme. Barton restera finalement deux mois et demi derrière les barreaux. Le 13 mai dernier, c'est lors d'un match opposant les Queens Park Rangers à son ancien club de Manchester City qu'il dégoupille à nouveau.
Tevez, Agüero puis Kompany sont tour à tour victimes de son coup de folie. Nouvelle sanction : 100.000 euros d'amende, un mois et demi de salaire retenu, soit 530.000 euros, plus 12 matchs de suspension. A ce jour, Barton en a déjà purgé trois. La Fédération anglaise a déjà demandé à la FIFA d'étendre la sanction à la France. Si tel est le cas, les supporters marseillais devront patienter avant de voir l'Anglais à l'oeuvre…
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