le 13/09/2012 à 18h10

BILLET (de N. Lagavardan) : «le PSG ne jette pas l'argent par les fenêtres, il investit sur l'avenir»

Leonardo et Al-Khelaïfi font-ils n'importe quoi ? L'avenir le dira...
Les critiques vont bon train à l'encontre du PSG et de sa politique de recrutement. Mais au fond, quel est le problème ? Le club de la capitale aurait-il dû se condamner à jouer éternellement les seconds rôles, sous prétexte que cela ne plait pas à certains ?

Le billet d'humeur de Nicolas Lagavardan

«Ce que fait Paris me dérange, (…) c'est absurde» , a lancé Karl-Heinz Rummenigge mardi. A l'image du président du Bayern Munich, nombreux sont ceux à critiquer la politique dépensière du club de la capitale et à lui prédire le plus grand mal dès que le fair-play financier cher à Michel Platini sera mis en place.

Mais au fond, quel est le problème ? En quoi ce que fait Paris peut-il déranger le président du Bayern ? Pense-t-il que les propriétaires qataris du PSG sont suffisamment stupides pour ne pas avoir compris les enjeux du fair-play financier et n'ont prévu aucun plan pour s'y adapter le moment venu ? Ou n'y aurait-il pas un brin de jalousie derrière tout cela ?

Pourquoi Rummenigge et les sceptiques ne tapent-ils pas sur le Barça, le Real ou MU ?

Il serait peut-être bon de rappeler à M. Rummenigge et à ses acolytes sceptiques que contrairement aux voisins européens, le PSG se soumet déjà, comme toutes les autres écuries françaises, aux critères de la DNCG. Et précisément, la DNCG a validé le budget parisien cet été, preuve que si les dépenses sont pharaoniques, le projet à moyen terme tient parfaitement la route.

Car contrairement au fair-play financier, l'organisme de contrôle français sait faire la différence entre des dépenses d'investissement et de l'argent jeté par les fenêtres. Pourquoi Rummenigge ne tape-t-il pas plutôt sur le Barça, le Real, Manchester United et les nombreux autres clubs européens endettés jusqu'au cou et qui ne pourront jamais renflouer leurs comptes, preuve qu'ils vivent largement au-dessus de leurs moyens, et ce depuis de nombreuses années ?

Le PSG obligé de concentrer ses dépenses sur deux ans, quand d'autres ont pu le faire depuis toujours…

Contrairement à eux, le PSG dispose d'un propriétaire capable d'éponger la dette à tout moment et n'est donc pas au bord de la rupture, contrairement à d'autres... Si cette faculté n'est pas acceptable auprès du fair-play financier, ce qui peut se comprendre, Paris ne joue en tout cas pas avec l'argent qu'il n'a pas. Et il a visiblement déjà trouvé le moyen de se mettre dans les clous, notamment par le biais de contrats juteux de sponsoring (lire ici).

Après tout, s'il plait au Cheick Tamim bin Hamad Al Thani de dilapider sa fortune, où est le problème ? Si QSI a été obligé de concentrer ses dépenses sur deux ans pour se doter d'une équipe compétitive et devrait calmer le jeu dans un avenir proche, combien les autres grands clubs ont-ils dépensé sur le marché des transferts depuis dix ans ? Certainement pas moins…

Le PSG ne jette pas l'argent par les fenêtres, il investit sur l'avenir

Pour rappel, au moment de son rachat par les Qataris, l'effectif du PSG était d'un niveau moyen. Il leur a donc fallu investir en masse pour monter une équipe de standing européen, et ce avant la mise en place du fair-play financier. Désormais, Paris n'aura plus besoin de dépenser autant et pourra bientôt récolter les fruits de ses investissements ce qui lui permettra d'augmenter sigificativement ses recettes.

En outre, Rummenigge peut-il nous expliquer comment le club parisien pouvait-il monter une belle équipe sans dépenser des millions ? Aurait-il dû se condamner à ne jamais avoir un effectif de top niveau, sous prétexte que cela ne plait pas à certains ?

Que pensez-vous des critiques émises à l'encontre des dépenses consenties par le PSG ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire»…

Par Nicolas Lagavardan, le 13/09/2012 à 18h10
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