Pour l'instant, rien n'est officiel : Michel Platini a simplement admis dans une interview à Ouest-France qu'une réflexion était en cours «pour déterminer quelle forme auront les compétitions européennes entre 2015 et 2018.» Le projet le plus avancé consisterait à ouvrir la Champions League à 64 équipes au lieu de 32 actuellement, ce qui permettrait aux gros championnats de compter jusqu'à six représentants et aux clubs moins exposés de bénéficier d'un éclairage supplémentaire.
Une baisse de niveau et d'intérêt ?
On ne peut pas dire que cette perspective ait soulevé un enthousiasme débordant chez certains entraîneurs et dirigeants européens. Principal reproche, un nivellement par le bas du niveau de la compétition. Ainsi le manager d'Arsenal Arsène Wenger s'est-il dit "peu convaincu" par ce projet, susceptible selon lui d' «affaiblir la compétition».
Qui dit baisse de qualité dit baisse d'intérêt. Et il faut bien l'admettre, peu d'entre nous éprouveraient un intérêt quelconque à regarder un choc de C1 entre le 6e de Premier League et le champion de Roumanie. «Nous avons déjà des problèmes d'audience pour la phase de poule», déplore encore le technicien alsacien. Sous-entendu : nul besoin de rajouter des "petites" affiches.
Une réforme moins radicale ?
Un tel projet a-t-il seulement une chance de voir le jour ? Le vice-président du Milan AC Adriano Galliani émet de gros doutes à ce sujet : «Je crois que cette proposition ne passera pas. Les droits télé ont déjà été vendus pour la période 2015-2018. Au mieux, on peut penser que les demi-finalistes de l'Europa League pourront accéder à la Ligue des Champions l'année suivante.»
C'est peut-être cela, la tactique de Platini : allumer un contre-feu pour faire passer une réforme moins radicale, mais à même de relancer l'intérêt du public pour la Ligue Europa.
Et vous, que vous inspire la proposition d'accueillir 64 équipes en Ligue des Champions ? Y êtes-vous favorable ? N'hésitez pas à en débattre dans la rubrique "Commentaires" ci-dessous.