9 victoires, 2 nuls et 3 défaites en 14 journées de championnat, voici le bilan du Real Madrid depuis le début de la saison. Si de telles statistiques raviraient bon nombre de clubs, la Casa Blanca est en revanche plongée dans une mini-crise alors que le FC Barcelone compte déjà 11 points d'avance en réalisant le meilleur départ de l'histoire de la Liga avec 13 succès en 14 rencontres, prenant au passage 40 points sur 42 possibles !
Mourinho seul sur la pelouse
Principale cible visée par la presse et les supporters : José Mourinho. Le technicien portugais n'est cependant pas du genre à se dégonfler et avait donné rendez-vous à ses détracteurs ce samedi avant le coup d'envoi du derby face à l'Atletico Madrid. «Moi, demain, j'entrerai sur le terrain à 21h20, tout seul. S'ils veulent me siffler, je serai là , 21h20. L'horaire est noté, c'est un engagement. Qu'ils le fassent !» , avait lâché le Special One vendredi en conférence de presse.
L'entraîneur madrilène a tenu parole et s'est présenté seul sur la pelouse de Santiago Bernabeu, immobile pendant près de 2 minutes, tel un gladiateur attendant son châtiment dans l' arène. Si le Mou a tout d'abord récolté des sifflets, les applaudissements et les encouragements ont ensuite pris le dessus.
A. Karanka - «un entraîneur qui ne se cache jamais»
«Ce n'était nullement une attitude de défi. Juste la preuve que cet entraîneur s'engage pour cette équipe, que ce soit sur le banc ou en salle de presse. C'est un entraîneur qui ne se cache jamais» , a déclaré son adjoint Aitor Karanka après la rencontre. Un bon moyen également de retirer toute pression sur son équipe. Mourinho est rusé. Comme souvent dans une période difficile, il compte sur son imperméabilité face à la pression pour devenir la principale cible des critiques et attirer tous les regards, laissant ainsi ses joueurs se préparer plus sereinement.
Et cela a marché avec une victoire 2-0 dans le derby madrilène grâce à un Cristiano Ronaldo des grands soirs, buteur et passeur décisif. Mourinho en aura aussi profité pour voir que ses supporters étaient finalement plus nombreux que ses détracteurs. Et ce n'est pas rien pour l'ego du coach merengue...
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