le 22/02/2013 à 10h08

OM : liens avec le grand banditisme et transferts douteux... des révélations accablantes

Anigo est placé sur écoute depuis 2011
A quelques jours du clasico face au Paris Saint-Germain, des révélations accablantes sortent dans les médias concernant les liens présumés entre l'Olympique de Marseille et le grand banditisme. Placé sur écoute téléphonique, José Anigo aurait lâché des informations essentielles pour les enquêteurs.

En janvier dernier, la police faisait irruption à la Commanderie pour effectuer des perquisitions dans les locaux administratifs de l'Olympique de Marseille. Un épisode de plus dans l'affaire des liens présumés entre le club phocéen et le grand banditisme corso-marseillais. Ce vendredi, RMC révèle toutefois les procès verbaux des écoutes téléphoniques concernant José Anigo. Et les preuves semblent accablantes pour l'OM et le directeur sportif marseillais...

Les relations sulfureuses d'Anigo

Ces procès verbaux confirmeraient tout d'abord les liens étroits entre Anigo et plusieurs personnes annoncées proches de la pègre comme Richard Deruda, fiché au grand banditisme et surveillé de près par la police, ou encore les agents Christophe Cano et Christophe D'Amico, qui représentaient André-Pierre Gignac, dont le transfert aurait fait l'objet de rétrocommissions. C'est notamment suite à cette opération que la justice a autorisé la mise sur écoute du dirigeant marseillais à l'été 2011.

«Le premier côtoie régulièrement des membres du grand banditisme corso-marseillais. Le second est "pris par les Marseillais", selon des propos tenus par Bernard Casoni au cours d'une discussion téléphonique» , indique RMC avant d'expliquer qu'Anigo «échange des propos équivoques sur les modes de règlement» des transferts à plusieurs reprises, notamment sur ceux de Nicolas Nkoulou et Lucho Gonzalez.

Anigo s'interroge sur Pape Diouf

Dans une conversation téléphonique, Anigo laisserait également entendre que Pape Diouf aurait touché ou redistribué une part des 16 millions d'euros du transfert de Samir Nasri à Arsenal : «Sur les transferts qu'il faisait, il était rémunéré parce qu'il y avait les primes. C'est-à-dire que quand il a acheté par exemple un mec à 1 million, s'il le vendait 3 millions, il avait un pourcentage sur la plus-value. (...) Quand on vend Nasri 16 millions, je ne m'explique pas tellement comment il reste 10 millions dans les caisses du club.»

Sans avoir de véritables preuves, Anigo s'interroge donc sur l'ancien président olympien et pointe également du doigt l'agent de Nasri, Jean-Pierre Bernès. «Peut-être que Pape Diouf il les a pas mis dans sa poche, mais on peut considérer que le père de Nasri, qui n'est pas agent, il n'a pas le droit d'en toucher une partie. (...) On peut considérer que Bernès en a mis une partie» , aurait-il lâché. Autant dire que le ciel s'assombrit un peu plus pour l'OM après la révélation de ces écoutes plutôt fructueuses...

Et vous, que pensez-vous de ces révélations ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire» ...

Par Romain Rigaux, le 22/02/2013 à 10h08
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