Vendredi dernier, la fin du match opposant le Gazélec Ajaccio à l'AS Monaco (0-1) fut particulièrement houleuse. M. Chapron a notamment eu beaucoup de mal à regagner les vestiaires. Au point de porter plainte, avec ses assesseurs, pour «menaces de mort, violence verbale et physique». Si la Commission de discipline a convoqué d'urgence le club corse, celui-ci n'entend pas se laisser faire.
Dans un communiqué, Ajaccio s'est d'abord plaint de l'attitude de l'arbitre de la rencontre, sans y aller avec le dos de la cuillère. «Le triste Monsieur Chapron s'est encore une fois distingué par son manque de professionnalisme, d'éducation, et sa bêtise en somme (...). Celui-ci s'est permis de déverser gratuitement, avec arrogance, un flot d'insultes à l'égard de tous les joueurs (Ajacciens et Monégasques), et notamment de notre responsable de la sécurité», a ainsi réagi le Gazélec.
«Casse-toi, ici c'est moi qui commande»
«Monsieur Chapron s'est notamment fendu d'un très élégant : «Casse-toi, ici c'est moi qui commande... Et passe une bonne soirée !» Avec toute la classe qui le caractérise, poursuit le communiqué. Bien entendu, à la suite de son festival, Monsieur Chapron est sorti sous les quolibets de la foule, quoi de plus normal me direz-vous pour un mauvais acteur. Nous interpellons officiellement nos instances afin que l'arbitrage de haut niveau soit effectué par des gens tout simplement intelligents et pédagogues.»
Et le club corse ne compte pas en rester là . Pour prouver sa bonne foi, le Gazélec a transmis une vidéo au journal L'Equipe, sur laquelle on peut voir Tony Chapron, «sans un regard pour le public et finissant sa course tranquillement, lever sa main droite de laquelle se dégage un doigt tendu vers le haut, face à la tribune où se situe le kop ajaccien. Malgré la définition des images qui laisse un très léger doute, il ne semble clairement pas que ce doigt soit le pouce...», rapporte le quotidien sportif ce mardi.
«Vous êtes une raclure de bidet»
Une pierre de plus dans le jardin de Tony Chapron déjà bien rempli. Ce n'est pas la première fois que cet arbitre est ainsi pris à partie par un club. En 2009 déjà , le président valenciennois de l'époque, Francis Decourrière, avait accusé M. Chapron d'avoir lancé à ses joueurs : «On fera tout pour que vous descendiez en Ligue 2.» Le dirigeant nordiste avait alors dégoupillé, lâchant le mémorable : «Vous être une raclure de bidet, une honte de l'humanité.»
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