le 09/05/2005 à 18h08

Le Baromètre de la Semaine - N°40

Cette semaine, Jamie Carragher, le football du PSV et l'OL sont les trois valeurs en hausse. Pour les valeurs en baisse, le racisme, le pouvoir de l'OM et du PSG et le Milan AC. Découvrez les faits marquants de l'actualité avec Maxifoot.

Les valeurs en hausse

Super Jamie

1m86 pour 76 kg, rouge de coeur… il s'appelle Jamie Carragher ! Si Liverpool est en finale de la Champions League, il le doit sans aucun doute à son combattant de toujours. Né juste à côté d'Anfield, première apparition en équipe première dès l'âge de 19 ans en 1997, Super Jamie ne cesse d'impressionner le peuple rouge. Ce talentueux défenseur de 27 ans et Sami Hyypia, son associé finlandais de la défense centrale, auront donc mâté durant 180 minutes l'armada de Chelsea. Les Drogba, Gudjohnsen, J. Cole, Lampard, Robben, Kezman et autre Terry sont unanimes, cet intransigeant stoppeur (à l'ancienne !) a été exceptionnel. Jamie confirmera-t-il lors de la finale ? Opposé au Milan AC de Carlo Ancelotti, il attend déjà de pied ferme les Chevtchenko, Kaka, Crespo et Tomasson…

Moderne PSV

Tout le monde voyait le PSV KO ! Les Milanais, vainqueurs des Hollandais 2-0 au match aller, semblaient sûrs de leur destin. Ils devaient avant tout passer par le Philips Stadion. Ils sont venus, ils ont perdu et pourtant… le Milan AC l'a fait, ils sont en finale. Si on a coutume de dire que le vainqueur est grand quand le perdant est grand… alors oui, nous pourrions même dire que les Rossoneri sont immenses tant les hommes de Guus Hiddink ont montré des qualités extraordinaires. Des techniciens travailleurs de haut niveau, des plans tactiques d'un collectif pesé et mesuré à la perfection appuyés sur une condition physique à nulle autre pareille, des joueurs vifs et dynamiques (Lee, Park, Farfan), puissants (Alex, Vennegoor of Hesselink), complets (Cocu, Vogel) et un meneur d'hommes, indispensable combattant (Van Bommel). Le PSV est donc éliminé mais le football pratiqué par le champion des Pays-Bas est digne et moderne. C'est le football de demain.

Et de quatre pour l'OL !

Ils l'ont fait… pour la quatrième saison consécutive. Ils sont champions à trois journées de la fin. A l'issue du championnat, les Lyonnais seront restés sur la plus haute marche durant 29 journées. Le mérite est d'autant plus grand que l'équipe de Paul Le Guen aura de nouveau été jusqu'au stade des quarts de finale de la Champions League (éliminée aux tirs au but par le PSV). La performance est telle que les habituels adversaires des Gones semblent marqués au plus profond de leurs crampons. Le trio Monaco – Paris – Marseille n'a pas pesé bien lourd cette saison. Devant composer avec les multiples départs, Didier Deschamps aura tenté en vain de reconstruire l'esprit 2003/04. Avec toutes les cartes en mains, Coach Vahid a sombré lentement dans son intransigeance. Et l'OM ne se fait entendre que par le brouhaha omniprésent venu de ses entrailles. Seuls les surprenants Lillois et sans doute les Rennais auront réussi à mettre un peu de nouveauté au sommet de la Ligue 1. Pour l'heure, Lyon a la meilleure attaque (50 buts) et la meilleure défense (21 buts). Lyon est au sommet. Champion ! Seule ombre, le départ de JPL, mais il mérite toutes nos félicitations pour le cycle de trois ans réalisé avec talent.

A part ça ? La Juve (0-1 au Milan AC) et le Barça (0-2 à Valence) sont presque champions.

Les valeurs en baisse

Fraternité et égalité… à la française !

Non, les Corses ne sont pas racistes ! Oui, le racisme s'exprime en Corse ! Et c'est toute la différence. Résumer la Corse à un peuple raciste serait faire injure à son ensemble ! Certaines personnes, malheureusement, ne savent plus quoi penser de leurs maux, ne savent plus quoi dire, ni quoi faire pour désigner des responsables ou des coupables à leurs problèmes. Ils aiment à cracher leur haine. En sport en général et en football en particulier, autrui est systématiquement source de conflit. Alors, pensez donc, si en plus, il s'agît d'un noir ou d'un maghrébin… pourquoi se priver… ? Le racisme a franchi de nouveau les limites du supportable samedi soir à Bastia. Ces spectateurs belliqueux qui ont traité Moussa N'Diaye et Pascal Chimbonda, qui ont même craché dans leur direction ont montré combien la bêtise est humaine. Pourquoi les voisins de ces individus n'ont pas réagi ? Pourquoi les forces de l'ordre ou les stadiers ont laissé faire l'interdit ? Pourquoi le président n'est-il pas monté dans les tribunes ? Tout le monde le sait, il ne s'agissait que de quelques individus parmi tant de bons supporters. Que les instances du football montrent leur pouvoir, fassent preuve de fermeté pour combattre l'inadmissible.

Le pouvoir de l'OM et du PSG

A l'instar de leurs homologues parisiens, les Marseillais étaient impuissants cette saison pour contrecarrer le destin lyonnais. Les Parisiens ont, comme d'habitude, lavé leur linge sale en public en changeant de têtes dirigeantes (Graille et son ami Vahid) en cours d'année. Les Marseillais, ne souhaitant évidemment pas laisser les premières pages à leur plus farouche ennemi, pèsent actuellement le pour et le contre d'un nouveau nouveau nouveau changement, d'une nouvelle nouvelle nouvelle modification de leur organigramme. C'est certain, cette fois-ci c'est la bonne décision. «Donnons du plaisir à nos supporters» , «que le président préside» , «j'ai un a priori positif» , «faisons revivre nos couleurs» … Si c'était si simple, ça se saurait non ? Qu'il soit politique ou financier, l'amour du pouvoir a de beaux jours devant lui. C'est pas fini pour lui, bien au contraire. Dans la capitale et sur la Canebière, il ignore même les bienfaits de la patience, de la stabilité, de la formation, de la construction à moyen terme (ne rêvons pas pour le long terme !). Au Parc des Princes ou au Vélodrome, seuls les supporters (disons plutôt… la majorité d'entre eux !) ont le mérite d'être persévérants et d'aimer leurs couleurs, seuls les joueurs (bon d'accord… pas tous !) ont envie de connaître des aventures sportives… et humaines.

Milan rentre dans le rangÂ…

Que le Milan piétine ces temps-ci, que Milan est besogneux… Forts de leur qualification en terre hollandaise, les Rossoneri recevaient ce week-end leur ennemi intime, la Juventus Turin. Déjà mercredi dernier, les hommes de Carlo Ancelotti avaient dû batailler ferme pour passer l'obstacle PSV (ils se sont qualifiés grâce à un but d'Ambrosini à la 91e minute, défaits 3-1), mais que dire de leur défaite 0-1 (but de Trezeguet) à San Siro ? Que les Milanais ont perdu le titre ? Que les Juventini sont bien les plus forts en Italie ? Que les Milanais sont fatigués ? Sans doute un peu des trois… Surtout si nous considérons les calendriers respectifs. Trois matches à couteaux tirés (Lecce et deux prétendants européens : Palerme et Udine) et surtout la finale de la Champions League (Liverpool) pour le Milan AC. Parme, Livourne et Cagliari au menu des Bianconeri, trois adversaires à leur juste portée.

A part ça ? Une montée de National en Ligue 2 (ô combien difficile !) n'assure pas obligatoirement le maintien du staff technique en place… dernier exemple : Valenciennes.

A la semaine prochaine pour le nouveau baromètre !

Par David Lebleu, le 09/05/2005 à 18h08
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