Depuis quelques semaines, les journées de Ligue 1 se suivent et se ressemblent. Lille, en allant gagner à Nantes (3-1), est sûr de jouer la Ligue des champions. Les Nordistes sont seconds avec 64 points. Un résultat catastrophique pour les Canaris, qui se rapprochent de la Ligue 2. Les Nantais comptent 40 points, à une petite longueur du premier non-rélégable, Caen. Autre équipe quasiment certaine de jouer la Ligue des champions, Monaco. Les Monégasques qui ont écrasé les Bastiais et sont maintenant 3e, à 3 points de Lille. Par contre, les Corses sont avant-derniers, avec 38 points.
Pour la course à l'UEFA par le billet de la quatrième place, l'OM ne s'en sort pas trop mal en faisant le nul à Auxerre (0-0). Du coup, les Marseillais restent 4e avec 54 points, comptant 2 longueurs d'avance sur l'AJA et Rennes. Les Bretons qui se sont lourdement inclinés à Lens (5-2). Dans un match à rebondissements, le PSG arrache le nul contre Sochaux (2-2). Par ailleurs, Strasbourg assure son maintient en battant Metz (3-1). Ce qui n'est pas le cas des Lorrains, 15e avec 41 points. Nice gagne sur les terres d'Ajaccio (1-0). Les Aiglons ont 42 points et sont 14e, tandis que l'équipe de Rolland Courbis est 17e avec 39 points. Caen l'emporte contre l'ASSE (2-0) et est 18e avec 39 points, mais avec une différence de but inférieure à celle des Ajacciens. Enfin, Istres sauve l'honneur en battant Toulouse (1-0).
Le festival monégasque (Monaco 5 – 2 Bastia)
Le grand Monaco est de retour. Vifs, inspirés, les hommes du Rocher n'ont eu aucun mal à venir à bout des Corses, dont la défense n'a pas été assez rigoureuse. Le trio d'attaque Adebayor-Chevanton-Saviola lui en a fait voir de toutes les couleurs. Pourtant, ce sont les joueurs de l'Ile de beauté qui ont ouvert le score. Rocchi, profitant d'un bon travail de Song côté gauche, enchaînait et piquait son ballon par-dessus Roma (0-1, 2'). Mais Ernesto Chevanton égalisait 7 minutes plus tard. L'Uruguayen était à la réception d'un tir lointain de Plasil mal renvoyé par Penneteau. Il n'avait plus qu'à pousser le ballon au fond des filets (1-1, 9'). Puis sur une longue ouverture, Chevanton chipait un ballon mal contrôlé par Yahia pour frapper fort dans le petit filet (2-1, 35'). Belle soirée pour le Sud-Américain, auteur du coup du chapeau. Sur un débordement tout en puissance de Adebayor, l'attaquant recevait le cuir, seul au second poteau. Bien qu'il ratait son contrôle dans un premier temps, cela ne l'empêchait pas d'ajuster Penneteau (3-1, 45'). Dès la reprise, c'était au tour de Saviola de slalomer seul dans la défense pour s'infiltrer dans la surface et tromper facilement le gardien corse (4-1, 47'). Les Bastiais, sans doute vexés, ont tout de même réagi. Chimbonda servi par Ziani à l'entrée de la surface, frappait de toutes ses forces pour trouver la lucarne (4-2, 56'). En fin de match, Monaco ajoutait un 5e but tranquillement. Adebayor marquait dans le but vide, une fois que Saviola s'était débarrassé de la défense et du gardien (5-2, 87'). Pour corser l'addition, Penneteau recevait un carton rouge, suite à un tacle très engagé sur Adebayor. Score final, 5-2 !
Marseille s'en tire bien (Auxerre 0 – 0 Marseille)
L'Olympique de Marseille est convalescent et cela se voit. Comme prévu, Auxerre a procédé par contres. La possession de la balle est donc revenue à Marseille. Mais sans imagination et avec des carences collectives flagrantes, les Olympiens ne se sont procurés que très peu d'occasions, au contraire des Bourguignons. Le match nul (0-0) est donc un bon résultat pour les Marseillais, qui se sont quand même battus jusqu'au bout. «Nous avons produit un match sérieux, et nous avons retrouvé notre solidarité» a confié Philippe Troussier après la rencontre, satisfait. Quant à Guy Roux, il rendait hommage aux hommes du Sorcier Blanc. «J'ai vu ce soir une très bonne équipe, sans doute une des plus belles qui soient venues cette saison à Auxerre, toutes compétitions confondues» , s'est exclamé l'entraîneur Bourguignon qui est tout de même déçu du résultat. Pourtant, son équipe, à l'image de Bonaventure Kalou, a été proche de la victoire. Surtout en première période où les situations se sont enchaînées pour les Auxerrois. L'Ivoirien a notamment déclenché un tir violent aux 30 mètres qui est passé juste à côté du poteau droit de Gavanon, battu. Mais l'occasion la plus franche est à mettre au crédit de l'OM, Koke ayant perdu son face à face avec Fabien Cool. D'une manière générale, le dernier geste n'a jamais été au rendez-vous dans cette rencontre. A noter que Benoît Pedretti s'est fait curieusement expulser en fin de match, après avoir reçu un petit coup de coude de Violeau. Score final 0-0 !
Les Bretons connaissent la désillusion (Lens 5 – 2 Rennes)
Sans doute le match le plus spectaculaire de cette 36e journée de championnat. Car les deux équipes se sont livrées à fond. Les Lensois ont prouvé qu'ils avaient du coeur. Peut-être peuvent-ils exprimer des regrets sur la saison accomplie après un tel match. Mais ce sont les Rennais qui ont d'abord débloqué les compteurs, par Frei, d'une tête plongeante au point de pénalty sur un centre de Maoulida côté droit (0-1, 16'). Ce qui a sonné la révolte lensoise pour l'un des plus beaux buts de la saison. Sur un centre de Cousin, Utaka contrôle et enchaîne subitement d'un retourné qui se loge en pleine lucarne (1-1, 29'). Le Nigérian n'allait pas s'arrêter en si bon chemin et après un rush de plus de 30 mètres côté droit, venait tromper Isaksson comme si de rien n'était (2-1, 42'). En deuxième mi-temps, l'Africain continuait son travail de sape, côté gauche cette fois-ci. Personne n'arrivait à l'arrêter ce qui lui permettait de transmettre pour Carrière en retrait. L'ancien nantais voyait son tir contré dans un premier temps, mais n'avait aucun mal à marquer par la suite (3-1, 57'). Deux minutes après, Carrière lui rendait la politesse. Après un débordement sur la gauche, il passait en retrait pour Leroy qui dévissait son tir. Heureusement, Utaka était à l'affût (4-2, 59'). Les Bretons se sont alors rebellés par l'intermédiaire d' Olivier Monterrubio. L'ancien nantais distillait un centre dont il a le secret pour Frei, qui poussait tranquillement le ballon dans le but au deuxième poteau (4-2, 62'). Son 19e but cette année. Hélas pour les Rennais, la réussite n'était pas au rendez-vous. En se découvrant, ils s'exposaient aux contres. Sur un nouveau centre, Ouaddou, voulant dégager, marquait malencontreusement contre son camp, malgré une tentative de sauvetage désespéré (5-2, 85'). Score final, 5-2 !
Maintien : Strasbourg, Caen et Nice font la bonne opération
Les Strasbourgeois étaient vraiment trop forts pour descendre cette saison. Ils l'ont encore montré contre leur voisin, Metz. Sur un jeu très rapide entre Pagis et Niang, l'Africain s'enfonçait dans surface pour frapper au point de pénalty sous la barre de Wimbée (1-0, 24'). Les Lorrains ont égalisé sur un coup franc excentré, où Leca a plus ou moins détourné le ballon (1-1, 35'). Mais Pagis, en grande forme, éliminait d'un double contact Meniri pour ajuster le gardien, en force (2-1, 75'). En fin de match, il transformait un pénalty obtenu par Niang (3-1, 90'). La paire d'attaque strasbourgeoise marque plus de 60% des buts de leur équipe. A eux deux, ils en ont inscrit 26. Un maintien assuré pour les Alsaciens. Nice s'en rapproche aussi. Les Aiglons, à la surprise générale, sont allés s'imposer à Ajaccio (1-0). Pourtant dominateurs, les hommes de Rolland Courbis n'ont pas été assez réalistes, tombant sur un très grand Grégorini. En revanche, les Niçois, eux, l'ont été. Suite à un bon travail de Bigné, Larbi, légèrement sur la gauche à l'entrée de la surface, glissait d'un pointu surprenant le cuir dans le petit filet opposé de Porato (0-1, 54'). Autre bonne opération réalisée, celle de Caen, vainqueur de Saint-Etienne (2-0). Après que Mazure ait raté son face à face avec Janot, le ballon revenait sur Watier qui marquait sans difficulté dans le but vide (42'). Par la suite, les Verts ont été complètement dépassés, et ont pris logiquement un deuxième but. Attentistes, ils n'ont même pas été capables de faire un marquage correct sur corner. Tiré par Deroin, Zubar surgissait tranquillement en plein dans les six mètres sans personne autour pour fusiller le gardien stéphanois (2-0, 93').
Le Parc fait de nouveau la fête
Dans les autres matches sans beaucoup d'enjeu, le PSG a obtenu d'extrême justesse le nul sur sa pelouse contre Sochaux (2-2). Graille éjecté de la présidence au profit de Blayau, le public du Parc des Princes exultait, puisque le nouveau président avait remercié l'homme trouble de la sécurité, Jean-Pierre Larrue. Mais même si les supporters parisiens étaient de retour, le jeu lui, ne l'était pas. Le PSG a joué par intermittence, sans vraiment se procurer de véritables occasions. A part la superbe frappe de Rothen venue s'écraser sur la barre transversale avant de ressortir, en première mi-temps. Les Sochaliens, qui procédaient comme à leur habitude en contres avec la vitesse de Santos, marquaient les premiers grâce à leur Brésilien. Ce dernier sur une passe de Oruma, s'enfonçait dans le dos de la défense parisienne, puis croisait son tir en un contre un avec Letizi (0-1, 49'). Santos récidivait sur une bourde malheureuse de Helder, qui lui remettait la balle. Il n'en fallait pas tant pour l'attaquant qui dribblait le gardien pour réaliser le doublé (0-2, 57'). Alors que l'on croyait le match plié, le PSG a réussi l'incroyable exploit de revenir dans les arrêts de jeu. D'abord sur une reprise de Sylvain Armand à l'entrée de la surface (1-2, 91'). Puis sur une tête de Yepes suite à un coup franc excentré de Rothen (2-2, 92'). Enfin, Istres, qui jouera en L2 la saison prochaine, a sauvé l'honneur en battant Toulouse (1-0). Les Istréens se sont imposés à dix minutes de la fin grâce à un but beau but de Ourahou (1-0, 80'). Une partie où l'ennui s'est installé. Quant aux Toulousains, ils réalisent la plus mauvaise série du championnat cette saison, avec six défaites consécutives.