Après avoir déjà privé Bafetimbi Gomis d'une belle occasion pour une faute, inexistante, au préalable de Steed Malbranque sur Thiago Silva, M. Lannoy s'illustrait davantage encore un peu plus tard en offrant un penalty aux Parisiens pour une faute d'Anthony Lopes sur Lucas en dehors de la surface. En finale de la Coupe de la Ligue samedi soir, l'Olympique Lyonnais n'a encore une fois pas vraiment été gâté par l'arbitrage. Cela commence à faire beaucoup (trop) pour des Rhodaniens qui ont de plus en plus de mal à contenir leur colère.
«On perd la finale sur une erreur d'arbitrage, estime ainsi Rémi Garde. C'est plus facile de mettre deux matchs de suspension à Clément Grenier pour des mots de vestiaires que de prendre une bonne décision avec cinq arbitres. Je suis extrêmement triste de perdre sur une double erreur. Il n'y avait pas faute et l'action se déroule en dehors de la surface. A quoi sert le cinquième arbitre qui doit être bien placé ?»
«Je vais voir si on ne peut pas s'arbitrer entre nous»
«Je vais appeler mon collègue de Toulouse (prochain adversaire de l'OL, mercredi en championnat) et voir si on ne peut pas s'arbitrer entre nous», ironisait ensuite l'entraîneur des Gones. Chez les joueurs, si la déception est grande d'avoir perdu 2-1 face à un Paris Saint-Germain dont la supériorité a également été reconnue par les acteurs lyonnais, l'incompréhension l'est aussi.
«Il y a une grosse incompréhension, ne cache pas le capitaine Maxime Gonalons. On a revu les images, la faute n'existe presque pas. Voilà, l'arbitre en a une nouvelle fois décidé ainsi. Ce n'est pas évident de se contenir. En championnat, ça nous a déjà coûté des points très importants. A un moment donné, il faut qu'ils (les arbitres) se posent des questions eux aussi. Nous, on essaye de rester le plus serein possible parce qu'on ne peut pas non plus faire n'importe quoi sur un terrain, mais il faut qu'ils se posent de vraies questions.»
«Les erreurs sont toujours dans le même sens»
Même s'il avait promis de ne plus critiquer les arbitres, Jean-Michel Aulas s'est évidemment ravisé. Trop, c'est trop pour le président lyonnais. «J'ai revu les images. Non seulement la faute est commise à deux mètres de la surface, mais c'est Anthony (Lopes) qui est percuté a posteriori après que le joueur (Lucas) ait perdu le ballon. On est dans une hérésie absolument incroyable, affirmait après la rencontre celui qui avait déjà posté "Comment peut-on se tromper toujours contre nous ? Penalty inexistant en dehors de la surface !" sur son compte Twitter durant la rencontre. Je l'ai dit à M. Lannoy dans la tribune officielle.»
«Il y a eu Lille, Monaco, Saint-Etienne et maintenant Paris. On a l'impression d'être maltraité, a poursuivi Aulas. Ce qui me gêne, c'est lorsque les erreurs sont toujours dans le même sens. Quand la déception est à la fois sportive et humaine, elle peut causer plus de mal qu'il n'y paraît.» M. Delerue, prévu pour arbitrer Toulouse-Lyon mercredi, n'a pas intérêt à se tromper…
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VIDEO : Aulas rechigne à serrer la main de l'arbitre