Menacé par la DNCG, le Racing Club de Lens a bien failli manquer ses retrouvailles avec la Ligue 1. Le gendarme financier lui reprochait, sans oublier l'épisode des 10 millions d'euros manquants, de ne pas avoir trouvé de stade où évoluer à la mi-juillet. Bollaert étant en travaux, pour l'Euro 2016, les dirigeants artésiens ont essuyé des refus de Lille et Valenciennes, avant de convenir d'un accord avec Amiens, évoluant en National.
A. Kombouaré - «En faire un petit chaudron»
«Ce qui me plaît, c'est qu'on va jouer 16 matchs dans le même stade (et trois au Stade de France).» Interrogé en conférence de presse à ce sujet, Antoine Kombouaré a planté le décor. «Faire 1h30 de bus pour un match à domicile, ce n'est pas rien. Aller à Amiens change beaucoup de choses, la logistique, les places, le vestiaire, le banc….» , a-t-il concédé. Car les consignes de la Ligue 1 diffèrent de celles de National. Mais l'entraîneur kanak a le sourire. «A nous de désormais faire de ce stade de la Licorne un petit chaudron.»
À ses côtés, Loïck Landre, arrivé en 2013, ne fait pas la fine bouche. «Jouer à Amiens, cela va nous changer mais ça reste un match à domicile avec nos fans. Ce n'est pas Bollaert, mais à nous de prendre nos habitudes.» Et les joueurs lensois pourront compter sur leur public, réputé pour être l'un des plus fervents de France. Malgré la distance, les 12 000 places, contre 41 000 à Bollaert, devraient fréquemment trouver preneur.
Un stade déjà connu
Senec Demarey, président de l'association des Bollaert Boy's, nous a confié qu'il ne dérogerait pas à ses habitudes. «Certains supporters préféraient Lille car c'est plus proche mais c'est une saison à prendre en patience. Nous irons évidemment à Amiens pour supporter les Sang et Or.»
D'autant que les Lensois n'arrivent pas en terrain totalement inconnu. «On connaît ce stade et sa caisse de résonance avec des tribunes proches du terrain, ça nous convient parfaitement.» En 2011-12, Lens et Amiens évoluaient tous deux en Ligue 2. Mais cette fois-ci, ce n'est pas dans la tribune «visiteurs» que s'installeront les Artésiens. En attendant la fin des travaux de rénovation de Bollaert, le chant des Corons résonnera en Picardie. Il faudra s'y faire.
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