Le Paris Saint-Germain et l'AS Monaco risquent d'avoir à eux seuls le lourd poids du coefficient UEFA sur leurs épaules cette saison. En Ligue des Champions tout du moins, car Lille, battu à domicile par Porto mercredi (0-1) risque d'être reversé en Ligue Europa.
Contre des Maltais peut-être...
«Question d'expérience, de technique ou d'un je-ne-sais-quoi que les Portugais possèdent et que les Français n'ont pas» , résumait Pascal Praud, journaliste à iTélé et RTL, sur son blog. Ce quelque chose, beaucoup considèrent qu'il s'agit de motivation et d'implication.
Les défaites de Saint-Etienne à Karabukspor en Turquie (0-1) et surtout de Lyon, à domicile, contre les Roumains d'Astra (1-2) ont exacerbé certaines colères. «Je viens de regarder avec consternation les perfs de l'OL et des Verts contre d'immenses terreurs européennes. Pauvre foot français» , ironisait Pierre Ménès sur Twitter. Le même message que celui de Daniel Riolo, chroniqueur sur RMC. «Contre des Maltais ou des Luxembourgeois ça passe ou pas ?» . Les efforts déployés en milieu de semaine ont semblé dans les jambes de ces deux formations, respectivement tenue en échec par Rennes (0-0) et battue par Lens (0-1) ce dimanche.
Cédric Carrasso, le témoin embarrassé
Invité du Canal Football Club ce dimanche, le portier de Bordeaux Cédric Carrasso n'a pu que constater les dégâts et reconnaître que les Français ne jouent pas toujours à fond la carte de l'Europe. «On a l'impression que le championnat est devenu plus important que la Coupe d'Europe, or la Coupe d'Europe doit être un moteur» , a-t-il estimé.
Parvenus en huitièmes de finale de la Ligue Europa en 2012-13, éliminés par Benfica (0-1 ; 2-3), les Girondins avaient déçu la saison suivante. Sortis en phase de poules dans un groupe pourtant à leur portée (APOEL Nicosie, Francfort, Maccabi Tel-Aviv), Carrasso et consorts avaient déçu par leurs performances.
Et loin de s'en cacher, l'international français reconnaît que le mot d'ordre n'était pas le même. «La première saison, nous avons joué les six matchs. La seconde, nous avons relâché après quatre rencontres…» . Un mal français d'autant plus dangereux, que la Russie pourrait s'emparer de la sixième place au coefficient UEFA. Qu'elle paraît déjà loin l'époque où la France défendait sa cinquième place, courtisée par le Portugal (désormais quatrième).
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