Il faut bien l'avouer, les sanctions imposées par l'UEFA au Paris Saint-Germain n'ont pas franchement dramatisé les dirigeants de la capitale. Si l'encadrement des sommes dépensées lors du mercato ont sans doute avorté le transfert d'Angel Di Maria, bien que Nasser Al-Khelaïfi plaide le contraire, l'amende et la réduction du nombre de joueurs retenus pour disputer la Ligue des Champions (21 au lieu de 25) ont paru des mesurettes dérisoires.
Même si la possibilité de reverser les amendes (20 millions d'euros déjà payés, 40 en sursis) aux autres formations européennes a fait grincer des dents.
Mourinho s'attaque au palmarès
Dans ce cadre, et sans que personne ne lui demande son avis – c'est là sa spécialité -, José Mourinho s'est engouffré dans la brèche pour relancer le débat. Le fair-play financier ne peut être effrayant, et respecté, qu'en cas de sanction exemplaire. «La première chose à faire serait de supprimer des points et des titres» , propose-t-il, interrogé par le Guardian. Le PSG, parmi d'autres exemples, serait ainsi sous le coup de voir les trophées glanés en 2013-14 (la L1 et la Coupe de la Ligue) supprimés de son palmarès, car le FPF n'a pas été respecté en fin de saison.
Une innovation pas si nouvelle
«Si vous avez un budget important qui vous permet de ne pas respecter le fair-play financier, alors vous continuez à faire la même chose. Mais si vous dites qu'ils ne joueront pas la Ligue des Champions et qu'ils iront en Ligue Europa, alors là c'est plus grave.» Une sanction initialement prévue par l'UEFA, qui l'a déjà prouvé en suspendant, notamment, Malaga de toute compétition européenne. Certains y décèleront une pointe d'hypocrisie, Mourinho entraînant dans un club bâti à coups de centaines de millions d'euros dépensés en transfert par Roman Abramovitch depuis le début des années 2000.
Le FPF pourrait pourtant aller dans le sens opposé. Michel Platini pourrait annoncer en octobre une révision du dispositif et alléger les contraintes énoncées, menant à la «mort du football français» pour reprendre les termes de Nasser Al-Khelaïfi. D'autant que plusieurs failles auraient été décelées par des avocats, dont l'un de ceux ayant participé à l'arrêt Bosman en 1995.
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