Dimanche, lors du choc de la 7e journée de Premier League, Chelsea s'est imposé 2-0 face à Arsenal. Mais cette rencontre a surtout été marquée par l'altercation entre Arsène Wenger et José Mourinho. Le premier voulait se rendre d'un point A à un point B mais a trouvé un obstacle sur sa route. Le second désirait lui chasser l'intrus de sa zone technique. Si les deux hommes n'ont pas voulu ajouter de l'huile sur le feu après cette rencontre, ce n'était pas la première fois que ces deux-là s'opposaient.
Mais jusqu'à présent, c'était devant les médias que le manager des Gunners et celui des Blues s'étaient frottés. De longues années de querelles entre le Français et le Portugais. A l'issue de la saison 2004-05, Chelsea est sacré champion d'Angleterre avec, déjà, le Special One sur son banc. Un brin jaloux, l'Alsacien s'en prend alors à la puissance financière du voisin londonien, dont les caisses sont copieusement alimentées par les fonds de Roman Abramovitch.
Mourinho «hors de contrôle, déconnecté de la réalité et irrespectueux»
Le Mou n'apprécie pas et se lâche. «Il fait partie de ces gens que l'on appelle des voyeurs. Il aime regarder les autres, envoie le manager des Blues. Il y a des gars qui, lorsqu'ils sont à la maison, ont un grand télescope pour voir ce qu'il se passe dans d'autres familles. Wenger est de ceux-là. Il n'arrête pas de parler de Chelsea.» Le "voyeur" Wenger répond sans tarder au "stupide" Mourinho : «Il est hors de contrôle, déconnecté de la réalité et irrespectueux. Quand les gens stupides ont du succès, ils deviennent parfois encore plus stupides.»
«A Stamford Bridge, nous avons un fichier des citations de Wenger sur Chelsea au cours des douze derniers mois. Ce n'est pas un fichier de cinq pages mais de 120 pages ! C'est pour cette raison que nous réagissons avec une telle force. Mon objectif, c'est de cesser tout ça.» Cesser tout ça oui, mais à condition d'avoir le dernier mot bien entendu.
Wenger est «un spécialiste de l'échec»
S'il oublie un peu le Français durant son passage à l'Inter Milan (2008-2010), Mourinho "taquinera" de temps à autre son vieil ami lors de son séjour au Real Madrid (2010-13), avant de "fêter" leurs retrouvailles lors de son retour sur le banc de Chelsea en 2013. Même si la première pique est signée Wenger, lequel s'amuse de la soudaine humilité de son rival, qui ne fait pas des Blues un candidat au titre en Angleterre. «Si vous dîtes que vous n'êtes pas candidat, vous ne pouvez pas perdre» , fait alors remarquer le manager d'Arsenal, pourtant qualifié peu de temps auparavant de "gentil garçon" et d'homme "très cultivé" par Mourinho. Le boomerang reviendra très vite.
«S'il a raison, que j'ai peur d'échouer, c'est parce que ça m'est rarement arrivé. Peut-être qu'il a raison, mais peut-être que je n'ai pas l'habitude d'échouer. La vérité, c'est que lui est un spécialiste de l'échec, rétorquera Mourinho. Huit ans sans le moindre trophée, ça c'est un échec. Si ça m'arrivait à Chelsea, je quitterais Londres et je ne reviendrais pas.» Quelques semaines après, Mourinho maniera aussi l'ironie avec Wenger : "J'admire Wenger et Arsenal, un club qui soutient son manager dans les mauvais moments, et il y en a eu beaucoup..." D'ici le match retour entre les deux équipes programmé le 25 avril prochain, les deux hommes devraient de nouveau avoir l'occasion de s'échanger d'autres amabilités.
Dimanche, Wenger et Mourinho ont fait le spectacle sur la touche
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