La scène ne vous a sans doute pas échappé vendredi soir : déjà pris en grippe par une partie du public pendant le match face à Rennes (1-0), Edinson Cavani est remplacé par Lucas à la 69e minute sous les sifflets du Parc des Princes après une prestation décevante. Un traitement que l'Uruguayen n'a pas apprécié, pas plus que le choix de Laurent Blanc.
Cavani râle, Blanc s'en fiche
Et l'attaquant parisien l'a certainement fait savoir à son entraîneur, sachant qu'El Matador venait de rater une occasion. Pas de quoi attendrir le Cévenol qui ne se préoccupe pas de la cote de popularité de son joueur : «Les supporters ont été durs avec Cavani ? Oui et non. Des supporters l'ont sifflé quand il est sorti, mais d'autres l'ont applaudi. Je l'ai sorti parce que je l'ai jugé insuffisant, mais comme d'autres», a relativisé le technicien après la rencontre.
En effet, il ne fallait pas s'attendre à voir Blanc voler au secours du retardataire qui avait séché le stage de reprise à Marrakech. D'autant que l'entraîneur parisien serait également en froid avec l'autre puni Ezequiel Lavezzi. Mais peu adepte des sorties médiatiques enflammées, Cavani a tenté de calmer le jeu pour sa part.
Quid de la fin de saison ?
«Ce sont des commentaires entre nous, mais rien de grave, a confié l'ancien Napolitain au quotidien Le Parisien au sujet des mots échangés avec son entraîneur à sa sortie. Les sifflets sont normaux, car on n'a pas très bien joué. Après je ne sais pas s'ils m'étaient destinés ou s'ils visaient l'équipe. Dans ces cas-là, nous, joueurs, on ne peut que travailler pour faire mieux et progresser», a-t-il ajouté, lui qui a reçu le soutien de ses partenaires, dont Zlatan Ibrahimovic, en zone mixte.
Mais si Blanc et Cavani essayent tant bien que mal d'éviter le scandale, force est de constater que la situation est tendue entre les deux hommes. Et la scène de vendredi soir pourrait laisser quelques traces pour la fin de la saison, y compris en ce qui concerne la relation entre l'Uruguayen et les supporters parisiens qui ne lui ont peut-être pas totalement pardonné son retard.
Reste à savoir si ce malaise aura des conséquences sur l'état d'esprit de Cavani qui, s'il ne montre rien ou presque en public, serait beaucoup plus bavard en privé, qui plus est en période de mercato…
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