Suite aux suspensions de Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet, respectivement pour quatre et deux matchs, le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille ont décidé de boycotter Canal+, jugeant la chaîne cryptée responsable de ces sanctions pour avoir diffusé les images des propos grossiers des deux joueurs.
Et les Parisiens ont tenu parole dès samedi soir en refusant de répondre aux questions des journalistes du groupe Canal+ en conférence de presse comme en zone mixte.
«Labrune a voulu suivre le grand PSG»
Une action qui n'est pas vraiment du goût de Jean-Michel Aulas qui juge les sanctions «équitables» et «minimalistes». Et le président de l'Olympique Lyonnais est surtout surpris par cette décision de Marseille. «Pour l'OM, les enjeux ne me semblent pas identiques à ceux du PSG, qui développe une démarche favorable à la chaîne de son actionnaire (beIN Sports, Ndlr)» , a déclaré JMA dans les colonnes de L'Equipe.
Et comme souvent ces derniers temps, c'est Vincent Labrune qui se retrouve dans le viseur d'Aulas. «Labrune a voulu suivre le grand PSG et a influencé négativement son club alors que ce n'est pas dans son intérêt» , a-t-il lancé, estimant ensuite «qu'il est plus simple de ne pas insulter que de ne pas filmer.» Preuve tout de même que la hache de guerre n'est pas totalement enterrée entre les deux présidents malgré leurs propos après un repas partagé cette semaine.
Aulas tacle aussi la Ligue
Mais Aulas ne s'est pas arrêté là puisqu'il n'a pas non plus apprécié l'intention de la LFP d'envoyer un courrier à Canal+ pour se plaindre de la diffusion de certaines images, soutenant en quelque sorte Paris et Marseille. «La Ligue aurait dû consulter son conseil d'administration avant de formuler ces reproches. Ceux-ci peuvent coûter en droits télé aux clubs dans la valorisation de la L1 et ils sont, selon moi, contestables» , explique le patron des Gones.
Le président lyonnais n'est pas le seul à ne pas comprendre cette attitude de la LFP puisque Pierre Ménès, qui assure prendre avec «philosophie» ce boycott, partage son avis. «Ce qui me choque le plus, c'est la réaction de la LFP. Ce ne sont pas les caméras qui ont fait péter un câble à Ibra quand même !» , a lancé le consultant de Canal+. Même Eric Di Meco rappelait samedi que les diffuseurs sont les argentiers du football, qu'ils paient donc les salaires des footballeurs, et qu'il est dommage de punir la main qui te donne à manger.
On n'a sans doute pas fini d'entendre parler de ce boycott d'ici la fin de la saison...
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