Après la qualification face à Chelsea, Laurent Blanc avait obtenu les éloges pour avoir éliminé José Mourinho et semblait avoir franchi un palier en termes de respectabilité. Les matchs se suivent et ne ressemblent pas... Après la lourde défaite contre le Barça (1-3) mercredi soir, l'entraîneur parisien en a pris pour son grade.
Un PSG trop affaibli, et trop frileux
Nombreux sont ceux à critiquer sa tactique qui n'a pas du tout fonctionné face au talent des Blaugrana. A trop vouloir se concentrer sur la nécessité de ne pas prendre de but, les coéquipiers de Blaise Matuidi en ont oublié de jouer. Trop attentistes, trop défensifs, pas assez agressifs dans les duels... Telles sont les critiques qui reviennent avec insistance depuis mercredi soir.
«Quand notre philosophie est basée sur la possession de balle et que vous n'avez pas le ballon, vous n'êtes pas habitués à courir après le ballon. Et en plus la qualité physique de cette équipe était limite parce qu'on a encore perdu des joueurs sur blessure. Donc ça fait beaucoup de choses pour pouvoir espérer mieux comme résultat» , a plaidé Blanc au micro de beIN Sports. A croire que les champions de France sont entrés sur le terrain avec un mental de victime.
Un manque d'engagement et d'agressivité
Visiblement, Blanc a dû juger qu'au vu des absents (Ibrahimovic, Verratti et Motta notamment), son équipe n'avait pas les armes pour rivaliser et qu'il valait mieux garer le bus pour préserver les chances avant le match retour mardi prochain. Une vision frileuse. Pas vraiment une attitude de gagnant, et face au Barça, cela ne pardonne pas.
Comment les petites équipes d'amateurs parviennent-elles parfois à créer l'exploit en battant des pros en Coupe de France ? En compensant le déficit technique par une volonté de fer, beaucoup d'engagement, une grande débauche d'énergie et une agressivité dans les duels. Mais ces ingrédients ont fait défaut au PSG. «On n'a pas été assez agressif. Avec ces grands joueurs, si on n'est pas assez agressif, c'est impossible de battre le Barça» , a constaté le président Naser Al-Khelaifi.
A l'automne dernier, les Parisiens (qui étaient déjà délestés d'Ibrahimovic et Silva) avaient justement réussi à battre les Catalans (3-2) en mettant beaucoup d'engagement dans les duels, en étant morts de faim. Ce qu'ils n'ont pas su reproduire cette fois-ci. Toutefois, toute autre tactique ou système de jeu n'aurait pas non plus été un gage de succès face à ce Barça-là, tout de même très impressionnant...
Laurent Blanc s'est-il planté ? Qui est le premier responsable de cette défaite ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire» ...