Lassana Diarra, c'est un peu le tube du début de saison en Ligue 1. Si l'Olympique de Marseille, 13e au classement, essuie des critiques en raison de ses prestations décevantes, le milieu de 30 ans évite les gouttes. Il faut dire que l'ancien joueur du Real Madrid est l'un des rares Marseillais à évoluer à son meilleur niveau ces derniers mois. Et pourtant, ce n'était pas gagné d'avance.
«c'est difficile, quand tu t'appelles Lass Diarra»
Avant de signer à Marseille l'été dernier, après seize mois sans jouer en raison d'un désaccord administratif avec le Lokomotiv Moscou, Diarra a dû bosser dans son coin. «Et croyez-moi, c'est extrêmement difficile, quand tu t'appelles Lass Diarra. Quand tu vas jouer au foot en salle à Créteil, la moitié des mecs ils veulent jouer contre toi, te dribbler. Sincèrement, il n'y a pas beaucoup de footballeurs qui l'auraient fait. Tu te mets pas à nu, mais presque» , a-t-il confié dans un entretien accordé à L'Equipe Magazine à paraitre ce samedi.
Un travail payant, tout comme sa prise de risque de rejoindre l'OM. «Je ne sais pas si on mesure totalement le risque que je prends en revenant : seize mois que je ne joue pas, je reviens à l'OM, le club le plus populaire de France, tout le monde ou presque dit que je suis carbo» , explique-t-il avant de se montrer très redevable envers son président Vincent Labrune : «Après, Vincent Labrune a fait un vrai travail. Quand il me dit : "Tu vas revenir en équipe de France", ça te donne de la force. T'as envie de te battre pour ce mec-là.»
Diarra ne veut pas déjà partir de l'OM
Quant à son avenir, si certains supporters marseillais s'inquiètent de le voir partir rapidement après ses belles performances, Diarra se veut rassurant. «Je ne suis pas arrivé à Marseille pour dire : "Demain je pars", assure-t-il. Ça fait seize mois que je ne joue pas. J'ai un boulot à faire. Mon objectif, c'est : "Il y a un club qui croit en toi, rends-lui". Après, j'ai l'ambition de jouer la Ligue des Champions, d'aller à l'Euro. Sinon je ne serais pas revenu en France.» Si l'Euro semble à sa portée, jouer la Ligue des Champions dès la saison prochaine paraît plus compliqué.
En tout cas, Diarra n'est donc pas pressé de partir. L'occasion aussi de casser cette image de mercenaire que certains lui ont donné au cours de sa carrière notamment après son départ du Real Madrid pour la Russie. «J'aurais pu faire dix ans au Real, c'est la vérité. Mais à un moment, pour moi, c'était la fin. Je suis au Real, mais je ne joue plus en équipe de France. Ça fait vingt-quatre mois que je ne suis plus appelé. Je ne suis plus dans le truc. (...) J'ai des choses plus graves à faire que de gérer mon image de mercenaire» , avoue-t-il. Et c'est désormais l'image d'un joueur de grand talent qui lui colle à nouveau à la peau depuis le début de la saison.
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