«Je n'ai pas parlé avec Mama pour être honnête. Mais j'ai été à sa place, et c'est très difficile, vraiment. Je ne veux pas m'en rappeler parce que ça a été très dur pour moi (…) c'est un souvenir très douloureux.»
Suspendu six mois pour dopage en 2011 après avoir consommé par inadvertance un produit amincissant appartenant à sa femme, le défenseur central de Liverpool, Kolo Touré, ne se montrait pas forcément optimiste au sujet de son coéquipier de la charnière centrale, Mamadou Sakho (26 ans). Et ses prévisions semblent se confirmer. Contrôlé positif lors d'un test antidopage effectué par l'UEFA, le Français est provisoirement mis à l'écart par son club avec son accord.
Accélérer la procédure
Et le Tricolore vient de renoncer à demander une contre-expertise, indique la presse anglaise. En effet, l'ancien Parisien avait jusqu'à mercredi matin pour réclamer l'analyse d'un échantillon B, démarche qu'il n'a pas souhaité accomplir. La seule ligne de défense de Sakho reposera donc sur sa bonne foi, lui qui affirmait ignorer la présence de substances interdites dans les brûleurs de graisse qu'il a consommés. Des arguments qui apparaissent un peu légers alors que l'international tricolore encourt jusqu'à deux ans de suspension.
La démarche du Scouser vise sans doute à gagner du temps. En effet, l'analyse de l'échantillon B aurait requis un temps supplémentaire. En y renonçant, le défenseur doit maintenant attendre que la commission de discipline de l'UEFA ouvre une procédure disciplinaire à son encontre et lui demande des explications par écrit. Après étude de son dossier, une sanction sera prononcée.
Gagner du temps, mais dans quel but ?
En prenant cette décision, Sakho sous-entend toutefois que l'échantillon B se serait lui aussi révélé positif. Une manière de plaider coupable, mais surtout d'économiser du temps. Pas forcément en vue de l'annonce des 23 Bleus retenus pour l'Euro 2016, que le sélectionneur Didier Deschamps dévoilera le 12 mai, autrement dit très vite, mais surtout afin que sa probable suspension débute le plus tôt possible et qu'il la purge donc rapidement.
D'après le média britannique The Telegraph, les carottes sont de toute façon déjà cuites et Sakho va devoir faire une croix sur la compétition européenne pour laquelle il s'avançait visiblement avec le statut de numéro 3 de la charnière centrale tricolore. L'ancien Parisien risque de regretter longtemps la prise de ces désormais fameux brûleurs de graisse…
Que pensez-vous de la tactique adoptée par Sakho ? Estimez-vous qu'il n'a plus aucune chance de prendre part à l'Euro 2016 ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Publiez un commentaire» ...