En réalisant un superbe match contre Lyon (4-1) samedi soir, Reims a longtemps cru sauver sa peau en Ligue 1. Mais la victoire renversante de Toulouse contre Angers (3-2) a mis fin aux espoirs du club champenois, relégué en Ligue 2 quatre ans après son retour dans l'élite. Le moment choisi par le gardien Johny Placide pour sortir la sulfateuse.
«Je pense qu'on descend bien avant. Il y a eu beaucoup de mauvaises choses. Sur ce dernier match il y avait un brin d'espoir mais il était maigre quand on voit Toulouse qui donne sa vie à chaque match. On paye notre saison catastrophique. Moi le premier. J'assume» , a d'abord commencé l'ancien Havrais, conscient que les résultats des journées précédentes (1v, 1n, 7d) ont précipité la descente des Rémois. Mais l'international haïtien n'en est pas resté là.
Placide accuse les dirigeants et dézingue Guégan
Le natif de Montfermeil n'a pas hésité à critiquer ses dirigeants. «Beaucoup de gens dans ce club doivent se poser les bonnes questions. Les joueurs mais les dirigeants aussi. Je n'ai pas peur de le dire. Je pense que les présidents ont une grosse part de responsabilité» , a-t-il lancé avant de poursuivre. «J'ai trouvé beaucoup de choses bizarres cette saison. Rien ne va dans le club et il n'y a rien qui change. Ils prennent une décision à deux journées de la fin (évincer Olivier Guégan). Je trouve que c'est limite un scandale. Même certaines personnes du club n'y croyaient pas.»
Et ne croyez pas que Placide désirait voir Olivier Guégan rester plus longtemps. Non, il dénonce au contraire un certain immobilisme et estime que son départ aurait dû être décidé bien plus tôt. Surtout qu'il ne semblait pas s'entendre avec le technicien... «Perso, Guégan c'était mon entraîneur, j'ai dû lui parler une fois dans la saison. Je ne le connais pas. Je peux pas vous dire. Il y a des trucs incompris au club. Il fallait changer les choses à un moment donné» , enchaîne le Rémois.
J. Placide - «je payerai peut-être après»
Placide reste calme mais ses mots sont tranchants. Et tant pis si cela a des conséquences sur son avenir au club. «Je suis quelqu'un qui dit ce qu'il pense. Je payerai peut-être après, concède-t-il. Le rôle de gardien est très compliqué ici. Je n'ai jamais vécu une saison comme ça. Comme je l'ai dit, j'ai fait une saison catastrophique. Mais jouer dans ces conditions, c'est très difficile.» Sans hiérarchie chez les gardiens, puisque Kossi Agassa et Johann Carrasso ont aussi joué sans s'imposer, pas évident en effet de réaliser une saison sereine...
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