La semaine dernière, l'UEFA annonçait un changement très important dans l'attribution des places en Ligue des Champions. A partir de l'édition 2018-2019, les quatre premiers pays à l'indice UEFA se verront automatiquement attribuer quatre places qualificatives directes. Une réforme qui avantage bien évidemment l'Espagne, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie. En revanche, c'est la soupe à la grimace en France...
La L1 ne digère pas...
Actuellement 5e au classement des coefficients UEFA, la France possède 15,666 points de retard sur la 4e place de l'Italie. Un véritable gouffre qui s'annonce difficile à combler, surtout avec quatre clubs italiens qualifiés à l'avenir. «C'est un scandale sur la forme, et sur le fond cela nous désavantage complètement. Avec ce nouveau système, il faudrait qu'on gagne deux années de suite la Ligue des Champions, qu'on aille en finale de la Ligue Europa pour prendre cette 4e place aux Italiens» , a pesté le président du comité de surveillance de l'AS Saint-Etienne, Bernard Caïazzo, dans les colonnes de L'Equipe.
Le vice-président de l'AS Monaco, Vadim Vasilyev, est également en colère contre l'UEFA. «La France est la grande perdante de cette réforme. C'est triste qu'un pays aussi important n'ait aucun poids dans une telle négociation. La France n'est pas écoutée et pas entendue. Nous avons été mis devant le fait accompli. C'est très grave pour tout le football français, qui a prouvé sa faiblesse au sein des instances européennes» , a indiqué le dirigeant monégasque au quotidien sportif.
Aulas le «provincial»
Pourtant, la France possède un représentant au sein de l'ECA, l'association des clubs européens : Jean-Michel Aulas. Mais le président de l'OL assure ne pas avoir eu vent de cette réforme avant son annonce. «On croit que je suis informé de tout alors qu'en fait je suis très pauvre et très provincial. Donc, en fait, pas informé de ce qui se passe» , assure le patron des Gones dans L'Equipe. Le dirigeant rhodanien était toutefois l'un des rares à se montrer plutôt satisfait de cette réforme récemment...
«Il faut se mettre en position de rattraper l'Italie. C'est l'année ou jamais car l'Italie n'a que deux représentants cette saison en Ligue des champions, contre trois pour la France, annonçait Aulas. Il y aura un indice de performance individuel sur dix ans et cela favorisera les clubs français. Une partie des revenus ira aussi vers l'Europa League.» Mais les places resteront chères derrière le PSG pour accéder à la Ligue des Champions, objectif principal des grands clubs français...
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