Même s'il a connu beaucoup de pépins physiques ces dernières saisons, Franck Ribéry reste un joueur au talent exceptionnel. L'ailier du Bayern Munich est donc bien placé pour juger le niveau de deux de ses successeurs offensifs en équipe de France : Antoine Griezmann et Ousmane Dembélé.
Griezmann doit enchaîner
Devenu le leader d'attaque de l'équipe de France (14 buts en 38 sélections) et très performant sous le maillot de l'Atletico Madrid (6 buts en 8 matchs cette saison), Griezmann jouit d'une cote exceptionnelle, notamment en France où il est devenu le chouchou des supporters des Bleus. Mais Ribéry tient à tempérer cette euphorie et juge que le Colchonero n'est pas encore un joueur de «classe mondiale» car il devra d'abord enchaîner plusieurs grosses saisons.
«Il était bien la saison dernière. Mais la classe mondiale c'est de répéter la performance avec constance» , explique Ribéry dans les colonnes de Sport Bild. Pour cela, le natif de Mâcon devra faire comme... lui. «La qualité, c'est de montrer de telles performances pendant dix, douze ou quinze ans. Dans ce cas-là, je félicite aussi. Oui, j'ai été blessé pendant neuf mois l'année dernière, mais ces dix dernières années j'ai presque toujours été au top» , assure-t-il.
Dembélé devra encaisser
Nommé meilleur joueur et meilleur buteur de l'Euro 2016, dont il a atteint la finale avec la France, et finaliste de la Ligue des Champions, perdue avec l'Atletico Madrid, Griezmann est tout de même en train de devenir incontournable sur la planète football. Une trajectoire qu'Ousmane Dembélé pourrait imiter au cours des prochaines années, lui qui compte déjà deux sélections chez les A à seulement 19 ans.
Transféré à Dortmund durant l'été, le jeune ailier réalise un très bon début de saison en Allemagne. Et l'ancien Rennais a séduit Ribéry ! «Il est frais, a les deux pieds, est rapide. Il a un grand potentiel : c'est une flèche, qui aime dribbler et attaquer. Il ne montre aucune peur» , assure le Bavarois. Toutefois, il tient à le mettre en garde sur la suite de son aventure en Allemagne. «Mais cela peut vite changer. Il doit aussi s'habituer à la dureté de la Bundesliga. Avec tout mon respect, il n'en est qu'au début. Il va devoir encaisser avant d'en arriver là où j'en suis» , explique-t-il.
Ribéry n'est «pas un joueur violent»
Savoir encaisser les coups, c'est justement ce qui agace Ribéry ces derniers mois. «Je ne suis pas joueur violent. Parfois, je pourrais perdre brièvement mon sang-froid, mais seulement quand je pense que les adversaires veulent me faire du mal, assure-t-il. Je ne peux pas accepter d'être forfait à nouveau à cause de fautes. (...) Cette saison, je subis des coups, des fautes, je suis attaqué comme jamais.» Chose qui explique les divers gestes d'humeur du Boulonnais observés depuis la préparation estivale.
Que vous inspirent les propos de Ribéry ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...