Qu'elle semble loin, la soirée du 21 novembre 2015, où le FC Barcelone écrasait le Real Madrid (4-0) à Santiago Bernabeu. Près de 21 mois plus tard, la donne a complètement changé. Car depuis, Zinedine Zidane a remplacé Rafael Benitez sur le banc de la Maison Blanche et a fait de son équipe une machine de guerre.
Tout le contraire de la formation catalane, qui depuis de nombreux mois, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Mais la nuit passée, en finale retour de la Supercoupe d'Espagne (défaite 0-2), les Blaugrana, à côté de la plaque, ont montré qu'ils étaient désormais loin, très loin derrière leur ennemi de toujours.
Le Barça à côté de la plaque
Dans un 3-5-2 inédit, Ernesto Valverde pensait que la remontada était possible après la défaite à l'aller (1-3). Raté ! Surpris par un coup de canon extraordinaire de Marco Asensio dès la 4e minute, le Barça a livré une première période indigeste. Catastrophique défensivement, peu inspiré au milieu, trop effacé devant, le club quintuple vainqueur de la Ligue des Champions était méconnaissable.
Battus dans l'engagement, la possession du ballon, dans l'occupation du terrain, les partenaires de Lionel Messi, qui ont joué de malchance en seconde période avec deux poteaux touchés, ont été humiliés comme rarement au cours de la dernière décennie, durant laquelle le Barça a largement dominé le Real. Une soirée cataclysmique qui pourrait faire très mal tant l'écart entre les deux mastodontes du football espagnol semble désormais abyssal.
Piqué a vécu l'enfer
Même Gerard Piqué, connu pour son peu de reconnaissance à l'égard de l'institution royale, s'est rendu à l'évidence : ce Real est beaucoup trop fort pour le Barça. «En 9 ans ici, c'est la première fois que je sens l'équipe inférieure au Real Madrid. Bien évidemment, ils ont gagné la Ligue des Champions, mais ça fait très longtemps qu'ils n'avaient pas gagné contre nous ici de cette manière», a admis le défenseur central devant la presse.
Pour ne rien arranger à ses affaires, Piqué, remplacé à la 50e minute par Nelson Semedo, souffre d'une surcharge à l'adducteur de la jambe gauche qui pourrait l'éloigner des terrains un bon moment. Même constat pour Luis Suarez, inexistant à Madrid, qui s'est plaint du genou droit en toute fin de rencontre, quittant la pelouse en grimaçant. Si des examens plus poussés sont prévus ce jeudi pour les deux joueurs, une chose est sûre concernant le Barça : il ne fait plus peur.
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