le 05/09/2017 à 21h36

PSG : pour Caïazzo, Paris "sera dans les clous" du FPF mais "dérange" les grands clubs européens...

Antero Henrique (PSG) et Bernard Caïazzo (ASSE)
Le co-président de l'AS Saint-Etienne, Bernard Caïazzo, vole au secours du Paris Saint-Germain. Le dirigeant stéphanois tient à défendre le club de la capitale visé par une enquête de l'UEFA après ses dépenses durant le mercato.

Le Paris Saint-Germain a frappé fort cet été en recrutant Neymar pour 222 millions d'euros, puis Kylian Mbappé en prêt avec une option d'achat de 180 millions d'euros. Depuis, la gronde de plusieurs clubs a été entendue par l'UEFA qui a décidé d'ouvrir une enquête sur les comptes du Paris SG dans le cadre du fair-play financier.

Caïazzo et la leçon du FPF

Interrogé ce mardi sur RMC, le président du comité de surveillance de l'AS Saint-Etienne, Bernard Caïazzo, est plutôt derrière le PSG, à l'inverse de son homologue lyonnais Jean-Michel Aulas. Pour le dirigeant stéphanois, il n'y a pas de doute : Paris sera dans les clous du fair-play financier. «Je connais un peu le football et l'économie du football. Pour moi, sincèrement, j'ai regardé les comptes du PSG, et ils n'auront aucun souci avec le fair-play financier» , assure-t-il.

«On oublie que quand on achète un joueur on l'amortit sur cinq ans, donc on divise son prix d'achat par cinq, mais que quand on vend on fait entrer directement dans les comptes» , explique le co-président de l'ASSE. Néanmoins, Caïazzo craint que l'UEFA ne trouve une combine pour punir le PSG sous la pression des grands clubs européens.

Une fronde des grands clubs

«Attention au modèle des grands clubs européens : qu'on n'aille pas inventer des trucs qu'on sortirait d'un chapeau pour sanctionner le PSG alors qu'il serait financièrement et comptablement dans les clous du fair-play financier» , prévient-il. «Ce n'est pas une fronde déclarée mais on sent que le Real, le Barça, la Juve ou le Bayern veulent se répartir les trophées européens sans que le PSG s'invite à la table ces prochaines années» , poursuit le Vert.

Pour Caïazzo, la puissance financière de Paris et la montée en puissance de la Ligue 1 dérangent les concurrents. «On sent dans les propos, les plaisanteries, que le PSG dérange. C'est-à-dire que le foot français dérange. Le combat du PSG, c'est aussi le combat du foot français, assure le Stéphanois. (...) Le PSG est une locomotive, Monaco peut l'être aussi.» Reste à savoir si la locomotive sera freinée par l'UEFA en cas de sanction.

N. Le Graët - «une pointe de jalousie»

On le sait, l'argent investi par le Paris SG depuis l'arrivée des Qataris n'a jamais été très bien perçu par les clubs historiques comme le Bayern Munich, la Juventus Turin, le Real Madrid ou encore le FC Barcelone. Et avec ses dépenses cet été, le club de la capitale n'a fait qu'accentuer cette méfiance à son égard, avec l'idée pour certains que l'argent déboursé ne provient pas des ressources générées par le club, mais plutôt de l'Etat du Qatar. Encore faut-il le prouver.

«Il y a aussi une pointe de jalousie, je pense. Dans la cour des grands, on a du mal à accepter, sans doute, un petit nouveau» , a glissé de son côté le président de la Fédération Française de Football (FFF), Noël Le Graët. Reste à attendre le verdict de l'UEFA dans cette enquête. Le PSG, lui, semble serein alors que certains demandent déjà un «fair-play financier 2.0».

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Par Romain Rigaux, le 05/09/2017 à 21h36
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