A quelques secondes près, Bordeaux frappait un joli coup. Mais les Girondins ont été rattrapés in extremis par l'Olympique de Marseille à la 90+4e minute dimanche en clôture de la 13e journée de Ligue 1 (1-1). Et l'égalisation de Morgan Sanson a du mal à passer côté aquitain.
Les Bordelais estiment en effet que le coup-franc qui amène le but n'aurait pas dû être sifflé. Florian Thauvin et Théo Pellenard se trouvaient tous les deux au duel au milieu du terrain et il est difficile d'affirmer que le Bordelais fait davantage faute que le Phocéen.
N. De Tavernost – «un coup franc qui est dans sa tête»
«On ne peut pas jouer contre l'arbitrage, ce n'est pas possible», a pesté l'actionnaire principal aquitain, Nicolas De Tavernost, dans des propos rapportés par RMC. «Je n'ai pas l'habitude de critiquer l'arbitrage mais là, trop c'est trop. J'ai été lui dire d'ailleurs, de manière très directe, ainsi qu'à la Ligue. Il faut qu'ils s'en occupent. (…) Ce n'est pas possible que des investisseurs comme ça, on se retrouve à la merci de décisions à la 93e minute, d'un coup franc qui n'existe pas, d'un corner qu'il y avait (pour Bordeaux, quelques minutes plus tôt, ndlr). C'est très énervant que quelqu'un prenne la responsabilité de siffler un coup franc qui est dans sa tête à la 93e minute. C'est quand même absolument anormal. Ce sont des gens irresponsables. (…) Au lieu de se chamailler, à la Ligue et la Fédé, ils feraient mieux de s'occuper de l'arbitrage.»
L'arbitrage, pas le seul coupable…
Dans des termes un peu moins vifs, l'entraîneur Jocelyn Gourvennec, s'est lui aussi plaint de l'arbitrage de Benoît Millot. «Je pense qu'il y a corner avant, juste devant l'arbitre de touche. Après, la faute au coeur du jeu, je pense qu'il n'y a pas faute», a réagi le technicien interrogé par Canal+. «C'est dommage. Je vais être clair, je n'ai pas aimé l'arbitrage de monsieur Millot. Mais on peut s'en vouloir aussi parce qu'il fallait mettre le second but pour se mettre à l'abri.»
Même si leur déception reste parfaitement compréhensible, il ne faut pas oublier en effet que les Marine et Blanc ont eu des occasions, notamment par l'intermédiaire de Younousse Sankharé, pour faire le break plus tôt. Et puis le coup-franc fatal est également consécutif à une perte de balle de Malcom. Trop gourmand, le Brésilien aurait pu temporiser plutôt que de tenter une incursion dans la surface phocéenne. L'arbitrage n'est pas non plus responsable des trois duels perdus coup sur coup par les Girondins sur le but de Sanson… Malgré leurs regrets et leur série négative de six matchs sans succès (dont 4 défaites) qui se poursuit, les hommes de Gourvennec tenteront de garder en tête leur bonne prestation d'ensemble. L'actuel 9e de Ligue 1 se rend à Caen samedi.
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