Cinq petites minutes, c'est le temps de jeu de Clément Grenier (26 ans) en Ligue 1 cette saison. Et cette fois, cela n'a rien à voir avec son physique. Débarrassé de ses pépins physiques, le milieu de l'Olympique Lyonnais se heurte à un problème au moins aussi frustrant.
En effet, l'ancien joueur de la Roma n'entre pas dans les plans de son entraîneur Bruno Genesio. Lorsqu'il foule une pelouse le week-end, c'est avec l'équipe réserve.
«Sportivement, c'est délicat, c'est difficile. Je ne vais pas mentir, je suis malheureux, a confié Grenier au Canal Football Club. Aujourd'hui, c'est mon métier, ce n'est pas ma passion. Le matin je me lève pour travailler...» D'autant que le Lyonnais se sent victime d'une injustice, lui qui estime que la concurrence instaurée par Genesio n'est pas saine.
Grenier dénonce une injustice
«Depuis que Bruno Genesio a pris l'équipe, on a eu beaucoup d'échanges. Je dois être évalué comme les autres, malheureusement j'ai l'impression que ce n'est pas le cas, a-t-il dénoncé. Je constate que tout le monde au milieu de terrain a eu sa chance au moins une fois en commençant un match, moi ça fait très longtemps que je n'ai pas eu cette chance-là.» Une situation que Grenier ne supporte plus.
«J'en ai marre. Je veux jouer, je suis un compétiteur» , a lâché le milieu relayeur, conscient que son retour sur les terrains passera sûrement par un départ cet hiver. C'est pourquoi le natif d'Annonay a profité de cet entretien pour casser sa mauvaise image. «Vu que je ne suis pas sur les terrains, les gens ont toujours cette image d'un joueur blessé, hors ce n'est pas le cas, a assuré le Gone. J'aimerais être sur le terrain pour montrer à tout le monde que je ne le suis pas et que je suis à 100% depuis longtemps.»
Qui pour relancer le Lyonnais ?
Contacté par plusieurs clubs, Grenier tente de les rassurer comme il peut. Notamment en leur donnant de bons arguments. «Pour eux c'est peut-être une opportunité d'avoir un joueur en forme, rapidement et pas cher, a-t-il souligné. J'ai des fourmis dans les jambes, ça me démange, j'ai envie de jouer et j'ai envie d'être considéré.» Le problème, c'est que les dirigeants ont forcément du mal à prendre des risques dans leur recrutement en hiver. Même à six mois de la fin de son contrat, Grenier n'est pas certain de trouver le point de chute espéré.
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