On joue la 26e minute au Stade de France vendredi. A la suite d'un superbe contre, Thomas Lemar fait le break pour une équipe de France nettement supérieure à la Colombie. A ce moment, il était difficile d'imaginer ce qui allait suivre.
Car les Bleus ont fini par s'incliner lors de ce match de préparation (2-3). Méconnaissables après une demi-heure de jeu, les hommes de Didier Deschamps ont soudainement perdu toute inspiration. Mais l'observation la plus évidente concerne l'état d'esprit général largement pointé du doigt après la rencontre.
«Une leçon d'agressivité» pour Deschamps
«Cette équipe colombienne nous a donné une leçon d'agressivité, a lâché le sélectionneur tricolore au micro de TMC. Nous on a fait preuve de suffisance par moments. Ça ne me fait pas plaisir, surtout sur ce que j'ai vu en deuxième mi-temps. Le haut niveau a des exigences et on n'y a pas répondu après la pause. Il y avait peut-être un peu de fatigue aussi, mais on n'a pas d'excuses. En termes d'envie et de détermination, il n'y a pas eu photo.»
Même analyse ou presque chez le capitaine Hugo Lloris (31 ans) pourtant adepte de la langue de bois. «Dans l'ensemble, dans l'attitude, on se doit de faire plus, en termes d'énergie, en termes de coeur. On doit plus donner, a réagi le gardien français. En deuxième mi-temps, notre visage était méconnaissable. Il y a plein d'enseignements à tirer. On peut regarder aussi ce qu'a fait la Colombie parce qu'il y a peut-être moins de talent mais c'est une vraie équipe. Même à 2-0, elle a su rester calme et renverser le match.»
La Colombie fière de ses changements
«Peut-être qu'on s'est vu un peu trop beau à 2-0» , a carrément estimé l'attaquant Olivier Giroud (31 ans), auteur du premier but et gêné par «le manque de réaction» de son équipe. En résumé, les Bleus s'attardent sur l'attitude et l'agressivité défaillantes. Mais ce ne sont pas forcément les seules raisons de ce renversement de situation. Côté colombien, José Perkerman a souligné les changements apportés après la pause.
«On a compris ce qu'il fallait travailler pour montrer ce qu'est l'équipe de Colombie, et on est entré de meilleure manière en seconde période, avec des mouvements, des changements de positions qui ont aidé à améliorer notre confiance, et nous avons eu des comportements excellents» , a expliqué le sélectionneur du milieu Carlos Sanchez, qui a détaillé l'une de ces modifications.
«On a décidé d'aller presser plus haut. On a réussi à le faire. Les Français étaient un peu nerveux, a remarqué l'ancien Valenciennois. (...) Je pense qu'ils étaient un peu surpris. Ils ne s'attendaient pas à être pressés comme ça.» Entre un manque d'agressivité et une absence de réponse tactique, l'équipe de France ne méritait rien d'autre. Les Bleus seront donc attendus au tournant sur ces points dès mardi (17h50) en Russie, le pays hôte du Mondial 2018.
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