Souvenez-vous, le 23 septembre 2017, le latéral gauche de Manchester City Benjamin Mendy (23 ans) s'effondrait sur la pelouse de l'Etihad Stadium lors d'une belle victoire face à Crystal Palace (5-0). La raison ? Une rupture des ligaments croisés, qui aura forcé l'ancien Marseillais à rester éloigné des terrains pendant plus de huit mois !
Logiquement, quelques semaines seulement après son retour sur les terrains, ce sont avant tout les doutes qui entourent sa sélection en équipe de France pour le Mondial 2018, alors qu'il n'a disputé que… huit matchs cette saison.
Deschamps va le tester
«Je comprends qu'il y ait des doutes, je ne crains pas ça, a expliqué le joueur formé au Havre ce vendredi dans les colonnes de L'Équipe. Je ne veux pas que les gens se disent : ça, il l'aurait mieux fait avant. Je n'ai pas ressenti de douleur durant mes entrées avec Manchester City. J'ai très, très bien récupéré. Il me manque encore un peu d'explosivité, mais ça, ça viendra. Je travaille encore très dur. Je veux que les gens se disent : ok, il n'a pas changé».
Le premier qu'il devra convaincre, c'est bien son sélectionneur Didier Deschamps, qui lui a laissé sa chance mais ne lui accordera aucun passe-droit. «Je peux être amené à tout moment à changer un joueur dans cette liste, expliquait le technicien. Après, avec les 15 jours de préparation et les deux matchs amicaux, j'en saurai un peu plus. Pour avoir la certitude qu'il puisse jouer 90 minutes, on va faire en sorte d'avoir plus de réponses avant la deadline le 4 juin». S'il devra répondre présent physiquement, l'ancien Marseillais dispose tout de même de la confiance du technicien tricolore avec cette sélection.
B. Mendy - «on veut la gagner, c'est tout»
Pour répondre aux attentes de son sélectionneur, Mendy assure avoir fait son maximum lors de sa période de rééducation. «J'ai toujours essayé d'avoir un temps d'avance, expliquait-il ce matin dans les colonnes de L'Équipe. À l'hôpital, quand on me disait qu'on allait tenter de lever ma jambe le lendemain, je le faisais tout de suite. Quand il a fallu marcher, j'ai fait la même chose. À chaque fois, j'anticipais, je voulais me donner toutes les chances pour y arriver et ne rien regretter».
Un état d'esprit de gagnant qui a certainement dû plaire à DD. Car l'aspect mental sera au moins aussi important que l'aspect physique ou technique pour remporter la seconde Coupe du monde de l'histoire des Bleus, après 1998. Un objectif que l'ancien Monégasque pense pouvoir atteindre. «On a tout pour réussir. Cette fois, on ne peut pas se dire que si l'on va en quarts comme en 2014, c'est exceptionnel. On veut la gagner, c'est tout». Espérons que l'avenir lui donne raison !
Si vous aviez été sélectionneur, auriez-vous pris Benjamin Mendy dans la liste des 23 malgré sa saison quasi-blanche ? Pensez-vous que le latéral gauche sera à 100 % pendant la Coupe du monde ? N'hésitez pas à réagir dans la zone "commentaires"...