«Pour être franc, c'est un peu frustrant parce que ce n'est pas juste que d'autres clubs parlent avec nos joueurs. Nous n'aimons vraiment pas ça et nous en avons parlé avec le Real Madrid. (…) S'entretuer n'est pas la manière de travailler du PSG et nous ne voulons pas que les autres clubs fassent ça avec nous.»
Vendredi, Marca révélait le contenu de l'entretien accordé par Nasser Al-Khelaïfi. Le président du Paris Saint-Germain, très offensif, n'a pas hésité à piquer le Real Madrid, qu'il accuse d'approcher ses joueurs, parmi lesquels Neymar ou encore Kylian Mbappé, sans son autorisation. Un discours qui a visiblement du mal à passer pour José Felix Diaz.
Al-Khelaïfi accusé d'être malhonnête
Journaliste responsable du secteur Real Madrid pour le quotidien espagnol, ce dernier a répondu au dirigeant parisien. Lui aussi sans prendre de gants. «Le président du PSG a voulu envoyer un message direct et fort au reste du monde du football, mais surtout au Real Madrid. Il a le droit de prévenir de ce qui peut arriver à quiconque oserait approcher un de ses joueurs, mais dans ce discours, il oublie ce que son équipe a fait la saison dernière avec Neymar (clause libératoire) ou ce qui a été tenté cet été avec des joueurs comme Rakitic, Filipe Luis, Pogba ou Kanté» , a souligné Diaz dans sa critique.
Pour l'Ibère, Al-Khelaïfi fait preuve de malhonnêteté en dénonçant des agissements que son club pratique. «Ce double discours n'est pas compatible avec le football actuel, dans lequel toutes les équipes contactent les joueurs qui les intéressent avant leur signature. Il oublie que le PSG a manoeuvré dans le dos des clubs des joueurs cités ci-dessus. Récemment ce fût avec le FC Barcelone, dans le cas de Rakitic. Un club avec qui le PSG bataille depuis 14 mois. Même s'il est vrai que tout cela a débuté avec Verratti» , a rajouté le journaliste du média madrilène.
La menace du FPF
Avant de taper encore plus fort en accusant l'homme d'affaires qatari de vouloir profiter de sa position dominante pour s'asseoir sur la législation de l'UEFA. «Le club qui siège à Paris mais dont la structure entrepreneuriale et économique est au Qatar, profite d'une santé financière privilégiée. Et l'UEFA sera celui qui devra dire s'il respecte le fameux Fair-Play Financier, ou pas. Mais Al-Khelaifi doit entendre que cet argent et cette position dominante ne doivent pas aboutir à des règles unilatérales. Il n'aime pas qu'on touche aux siens, mais eux peuvent le faire avec les autres… Curieux» , a fait remarquer Diaz. Qu'Al-Khelaïfi se fasse une raison : les cadors historiques du Vieux Continent et leurs sbires ne lâcheront pas le morceau de sitôt…
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