le 19/09/2018 à 09h08

Ligue des Champions : caractère défaillant, suffisance, individualisme... La face sombre du PSG a resurgi à Liverpool

Les Parisiens ont raté leur match à Anfield.
Battu sur le fil à Liverpool (3-2), mardi, pour son entrée en lice en Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain a affiché un visage très peu reluisant à Anfield. Au-delà du résultat très flatteur, l'impression de suffisance laissée par les hommes de Thomas Tuchel, pas du tout au rendez-vous d'un match au sommet du football européen.

A 30 secondes près, les analyses sur ce Liverpool-Paris Saint-Germain auraient pu changer à 180 degrés. Et pourtant, bon nombre de supporters du club de la capitale auraient très certainement eu les mêmes discours qu'ils tiennent depuis mardi soir si leurs préférés n'avaient pas encaissé le but fatal de Roberto Firmino.

Car au-delà du résultat (défaite 3-2), loin d'être scandaleux face au finaliste malheureux de la dernière édition, c'est l'impression globale laissée à Anfield qui pose question. Car si les Parisiens ont réussi à remonter deux buts aux Reds, chose peu évidente, ils ont montré beaucoup trop de lacunes pour ne pas se faire tirer les oreilles ce mercredi martin.

Derrière Kimpembe, le désert

D'abord au niveau de l'engagement. Inutile de dire que les Rouge et Bleu ont été très, très loin d'offrir la même intensité que celle proposée par les Reds. Dans les duels, dans l'envie, c'était clairement le jour et la nuit. Notamment au milieu. Alors que l'increvable James Milner, Georginio Wijnaldum et Jordan Henderson ont multiplié les courses de la première à la dernière minute, Angel Di Maria ou encore Adrien Rabiot ont fait pâle figure en face.

Même constat pour les joueurs de côtés. Trent Alexander-Arnold et Mohamed Salah, même s'il a réalisé un match pauvre, n'ont cessé de combiner. Même chose à gauche avec Andy Robertson et Sadio Mané. A Paris, on a vu peu de combinaisons dans les couloirs et un repli défensif trop faiblard des attaquants, mis à part Edinson Cavani, qui ne pouvait rien faire d'autre à Anfield. Seul Presnel Kimpembe a finalement donné l'impression d'être au niveau d'engagement de ses adversaires, se battant comme un beau diable sur tous les ballons.

L'impression de revoir le même match, saison après saison

Au niveau du jeu, ensuite. Difficile d'expliquer ce qu'ont voulu faire les hommes de Thomas Tuchel hier soir. Rabiot, qui dit préférer le poste de relayeur, n'a rien apporté offensivement. Des passes souvent latérales, un jeu vers l'avant inexistant, le Français s'est complètement troué. Un constat similaire pour Angel Di Maria, qui en dehors de sa passe flottante menant au but de Thomas Meunier, a été complètement à la ramasse dans l'entrejeu, ne parvenant pas à créer le lien avec ses attaquants.

Ces derniers ont passé une rencontre pénible. Et il faut dire qu'ils n'ont rien fait pour se faciliter les choses. En plus d'avoir été systématiquement mis sous pression, Neymar et Kylian Mbappé ont beaucoup trop souvent joué leur numéro de soliste, oubliant de servir le pauvre Cavani, livré à lui-même. Un manque de cohésion rédhibitoire face à un adversaire à la mécanique aussi huilée. Si en plus, l'attitude n'y est pas... Une impression de revoir éternellement le même match face à un gros qui doit sérieusement agacer les amoureux du club.

Quels enseignements tirer de cette défaite du PSG à Liverpool ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...

Par Youcef Touaitia, le 19/09/2018 à 09h08
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