Sa bonne humeur et ses blagues ont animé l'été des joueurs de l'équipe de France entre les matchs de la Coupe du monde. Dans les récits ou sur les images des coulisses de l'exploit des Bleus, Adil Rami était toujours là pour lâcher une petite phrase qui faisait rire tout le monde. Mais il serait réducteur de qualifier le Marseillais uniquement de boute-en-train de la sélection tricolore au vu de son rôle dans le vestiaire.
Un «lien» contre les clans dans le vestiaire
«Je n'estime pas avoir été un ambianceur. L'ambianceur, il prend le micro et il chauffe la salle. Moi, j'étais plus un lien dans un groupe» , raconte Rami dans un entretien accordé à L'Equipe Magazine. Un «lien» pour éviter la formation de clans et «faire le trait d'union entre eux.» Car le défenseur de l'OM s'était fixé l'objectif de remotiver les joueurs qui auraient pu s'agacer de ne pas jouer en Russie.
Alors qu'il n'a lui-même pas disputé la moindre minute, Rami a été le premier à réconforter les remplaçants. «Je parlais beaucoup avec ceux qui étaient sur le banc, j'essayais de remonter le moral de ceux qui étaient déçus, de leur dire : "Hey, frérot, c'est normal que tu ne joues pas, ce n'est pas parce que tu dribbles mieux ou que tu marques plus de buts que tu dois jouer, c'est une question d'esprit d'équipe pendant une Coupe du monde, ça n'a rien à voir."» , a confié l'Olympien.
Des mensonges pour motiver les remplaçants
«J'ai passé mon temps à expliquer ça aux jeunes, et à d'autres, pour leur faire comprendre que le coach les appréciait» , poursuit le champion du monde. Et pour cela, Rami avait une méthode bien particulière, puisqu'il n'hésitait pas à mentir à ses partenaires pour les maintenir sous pression. «Parfois, je faisais un compliment à un gars qui ne jouait pas en lui disant que ça venait du coach, pour qu'il reste concentré : 'Je l'ai entendu, il disait que t'étais au top aux entraînements, qu'il hésitait...' Je l'ai fait pour le bien de l'équipe» , raconte-t-il.
Visiblement, sa méthode a bien fonctionné. Même s'il ne vaut mieux pas que Didier Deschamps prenne connaissance de tout ce qu'il a pu dire. «Il ne sait pas tout, tout, tout» , glisse l'ancien Lillois. Au vu du résultat et de la bonne humeur dans son groupe, le sélectionneur ne s'en plaindra certainement pas.
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