Sulfureux président de Naples, Aurelio De Laurentiis est un personnage haut en couleur. Peu adepte de la diplomatie, le dirigeant n'hésite pas à dire ce qu'il pense comme en attestent ses nombreuses prises de bec avec son ancien buteur Gonzalo Higuain ou encore son ex-entraîneur Maurizio Sarri.
Ce mercredi, à quelques heures de l'affiche qui va opposer les deux équipes en Ligue des Champions (21h), c'est le Paris Saint-Germain qui s'est retrouvé dans la ligne de mire du tempétueux Napolitain. Très critique au sujet du modèle économique du club de la capitale et de ses dépenses sur le marché des transferts, l'Italien n'y est pas allé de main morte pour critiquer les propriétaires qataris.
De Laurentiis dénonce un tour de passe-passe
«Pour moi, le football n'est pas un moyen de faire d'autres investissements, comme pour le Qatar. C'est une industrie, comme lorsque je fais des films», a d'abord mis en avant le producteur de cinéma pour souligner le monde qui le sépare de Qatar Sports Investments (QSI), avant de se montrer plus piquant. «C'est un problème politique. Le Paris Saint-Germain pourrait s'appeler Paris Qatar. (…) Paris a une capacité très forte, grâce au fait qu'il n'a pas de problème économique. Si son bilan est dans le rouge, comme un prestidigitateur, il fait comme ça (il retourne la feuille posée devant lui), et le bilan devient blanc !» , a taclé le Transalpin qui juge l'UEFA trop clémente avec le club de la capitale.
Un message pour l'UEFA
«Si les Qatariens sponsorisent le PSG via Qatar Airways à hauteur de 100 M€ sur le maillot, personne ne dit rien. (…) Il faudrait que je fasse une investigation, mais ce n'est pas à moi de la faire. Il y a un problème. J'ai beaucoup d'estime pour Ceferin (le président de l'UEFA), mais il est obligé de faire preuve de diplomatie, il ne veut pas faire de faux pas» », a pesté le Napolitain. Rappelons tout de même que l'actuel leader de Ligue 1 est toujours sous le coup d'une enquête de l'UEFA, réouverte cet été, dans le cadre du fair-play financier et que les investigations visent en particulier la valeur des contrats conclus avec des sponsors qataris.
Pour étayer ses critiques, l'homme de 69 ans a conclu en mettant en avant l'hégémonie du PSG sur la Ligue 1. «Si après 10 journées de championnat, une équipe est à 30 points et la deuxième à 22 points, comme en Ligue 1, il y a quelque chose qui ne marche pas, qui n'est pas équilibré. Le PSG veut gagner la Ligue des Champions en forçant la main, mais pour quoi faire ?» , a asséné le dirigeant, en taclant au passage le championnat de France : «Je vais vous dire quelque chose que vous n'aimerez pas entendre. Le championnat français est faible. (…) Si Naples jouait en France, il gagnerait peut-être aussi le championnat. Il y a le PSG et derrière lui, plus personne.» Il n'y a pas à dire, le match PSG-Naples est bel et bien lancé !
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