Raheem Sterling, Moise Kean, Blaise Matuidi, Mohamed Salah… Ces dernières semaines, le racisme a encore frappé à travers les stades européens. Un fléau toujours aussi présent dans le monde du football et qui a malheureusement ressurgit en France.
A l'occasion du match nul entre Dijon et Amiens (0-0), vendredi, Prince Gouano (25 ans) a été victime d'insultes et de cris de singe provenant des tribunes. En colère et désireux de stopper la partie, le défenseur central a fini par retrouver son calme et montrer une attitude très digne quelques minutes plus tard, en zone mixte.
P. Gouano – «on n'est pas au zoo»
«Nous sommes au XXIe siècle, c'est inadmissible. J'ai marqué le coup en demandant d'arrêter le jeu parce que je pense que de nos jours, nous sommes tous égaux. (...) On n'est pas au zoo, s'ils veulent voir des animaux, ils savent où aller... Tu veux voir des animaux, tu paies l'entrée, tu vois des animaux. Ici, c'est pour prendre du plaisir, pour partager des bons moments. On n'est pas venus pour ça» , a expliqué le joueur passé par la Juventus au micro de Canal+.
«Certes, il y a des couleurs mais je pense qu'il faut voir au-delà de tout ça. Nous sommes tous des êtres humains. Le mot d'ordre, c'est l'amour, il faut aimer son prochain, chose qui n'a pas été faite. Mais bon, je ne lui en veux pas, il reste humain. En rentrant, je suis allé voir les supporters pour les applaudir, j'espère qu'il verra ce geste-là pour que demain, il retransmette à ses enfants que tout ça, ça ne sert à rien. (...) Je veux juste faire véhiculer un message qui est l'amour» , a rajouté Gouano.
Gouano ne déposera pas plainte
Alors que le DFCO a porté plainte contre cet individu, interpellé dans la soirée par les forces de l'ordre et placé en garde à vue, Gouano a indiqué qu'il n'allait pas porter plainte. «Je suis pour l'amour ! Je ne porterai pas plainte, car je pense que cela aura beaucoup plus d'impact que je ne le fasse pas. Pour que cet individu transmette à ses enfants que ce type de comportement ne sert à rien. Bien sûr que ça m'a blessé, mais ma croyance et ma foi me portent à préconiser le pardon» , a soutenu l'Amiénois. La classe.
Quelles sanctions pour l'auteur des cris racistes à l'encontre de Gouano ? N'hésitez pas à réagir dans la rubrique «commentaires» ci-dessous.